Mon nom…Skaarah.
Mon age…Neuf ans
Qui
je suis ? Je suis le maillon liant deux sang opposés et en guerre
depuis toujours. Je suis également et surtout le fils de Yanael De
Borian et le frère de Castelvania De Borian.
Ma
vie n’a rien d’extraordinaire ou de divertissant. Elle est plutôt calme
au possible et d’une inactivité affolante. Ah, vous ne me croyez pas…
Je ne fais pas crédible. Je e disais aussi. Vous avez raison, tout
n’est pas si rose pour moi.
Je
suis né de la magie de mon père. Lors d’un combat, il dû lier ses
pouvoirs avec ceux de son frère de cœur, Emerick de Borian, le fils
d’Ouranos et de Gaïa. Ma sœur et moi avons alors vu le jour.
Castelvania est la fille d’Émerick, mais cela m’importe peu. Selon moi,
le sang ne compte pas, seul le cœur compte. Et pour le mien, elle est
ma jumelle. Vous allez certainement me demander de nous deux, qui est
l’aîné. Alors voici la réponse : aucun des deux ne l’est. Nous avons vu
le jour en même temps, ouvert les yeux en même temps, crié et pleuré en
même temps. Jusqu’à nos trois ans, nous avons toujours tout fait
ensemble et au même moment : marcher, parler premiers tours de magie…
Nous vivions avec mon père et Bélial. Nous écoulions des jours heureux
jusqu’à cette fameuse nuit d’hiver.
Avant
de continuer plus loin, il faut que vous sachiez une chose pour bien
comprendre mon histoire. Je porte, depuis ma naissance, un lican, le
fils du seigneur des lycanthropes, lui-même porté par mon père. Ce
dernier est une belle ordure qui cherche par tous les moyens de faire
sombrer mon père afin d’avoir le champ libre pour prendre la place qui
lui revient. Mais ne nous étendons pas d’avantage sur ce sujet, il
s’agit d’une tout autre histoire. Passons cela, voulez-vous ? Revenons
donc à cette fameuse nuit d’hiver.
Comme
chaque saison morte, le monde était tout de blanc vêtu. La nuit était
tombée. Je m’étais alors encre dans ma tête,d’enfant d trois ans, que
je devais aller chercher la fée des neiges dans les bois voisins. Une
imagination débordant dites-vous ? Certes, mais elle me coûta très
cher. Biensur mon père refusa que je sorte en pleine nuit courir je ne
sais ou après je ne sais quoi. Je n’insistai pas et remontai dans la
chambre qui était notre à ma sœur et moi. Elle dormait profondément.
J’en profitais donc pour me fabriquer une corde de fortune avec mes
draps. J’accrochais une extrémité aux barreaux de mon lit et ouvris la
fenêtre. Je balançais dans le vide l’autre extrémité de la corde. Je
sortais ainsi sans que personne ne le remarque. Vous me trouvez précoce
pour mon age ? N’y voyez rien d’imaginatif là-dedans. J’aimais écouter
les récits de mon père. C’est ainsi que je fis le mur pour la première
et dernière fois.
Je
me suis enfoncé si loin dans la forêt, que je m’y perdis. Plus je
cherchais le chemin de retour et plus je m’égarais. Je finissais par
trouver quelque chose, ou plutôt quelque chose me trouva. Ce ne fut pas
la fée des neiges. Oh non, cela aurait été bien trop plaisant. Cette
nuit la je ne le savais pas encore, mais j’entamais mon chemin de
croix. Je trouvais donc une ancienne mine désaffectée laissée à
l’abandon. Les vents glacials du nord s’étant levés, j’étais
frigorifié. Je décidais naturellement d’entrer dans la galerie pour me
protéger du froid. Je m’y enfonçais doucement en sentant une étrange
chaleur venir du fond du tunnel. Je m’y dirigeais et y trouvais des
dizaines peut être même des centaines d’hommes, femmes, et enfants. Je
ne me trouvais en réalité, non pas dans une mine, mais dans un nid.
Vous allez sûrement me demander : un nid de quoi ? Un nid d’enfants du
diable, plus communément appelé par les mortels « vampires ».
Ils
s’étaient regroupés dans la mine pour préparer leur chasse future. En
effet, durant l’hiver, les vivants étant moins actifs, ils sont des
proies plus faciles à avoir pour les créatures du diable. À chaque
saison morte, les fils de Satan traquent et s’emparent de proie dans
deux buts : grossir leurs rangs et faire des réserves de nourriture.
Nous autres vampires, ne pouvons nous nourrir du sang d’êtres morts,
cela nous détruirait. Mon père avait dû sentir leur présence. Quelques
jours auparavant, il s’était arrangé pour que l’on ne puisse détecter
mon lican.C fut une chance pour moi. Quoi que… Parfois, il m’arrive de
me demander si la mort n’aurait pas été plus douce.
Ils
me prirent alors pour un simple enfant égaré. Je me souviendrais
toujours de se qui suivit. L’un d’entre eux s’avança vers moi. Il ne me
sembla pas mauvais :
- Bonsoir, mon enfant. Que fais-tu seul, dehors, avec pareille froide ?
- Je me suis perdu…
- Viens donc près du feu te réchauffer.
Il
me conduisit près de leur feu de camp. Je m’asseyais près des flammes.
Je ne me méfiais pas le moins du monde. Jamais il ne me serait venu à
l’idée que l’on puisse vouloir faire du mal à quelqu’un. À cette
époque, j’avais une confiance aveugle en chaque être vivant. Il n’était
pour moi, pas concevable que quelqu’un puisse faire du mal à une autre
personne. Aujourd’hui c’est bien différent. Je n’ai confiance qu’en mon
père, Atlantis, Bélial et Lémuria.
- Où sont tes parents ?
- Mon père ne sait pas que je suis parti en douce.
- Ce n’est pas prudent de sortir seul de nuit. Ne te l’a-t’on jamais dit ?
- Je voulais voir la fée des neiges…
- Viens avec moi, je sais où la trouver. Je me nomme Guerrand. C’est par ici, suis-moi.
- Moi s’est Skaarah.
Je
le suivis sans me poser d’avantage de question bien trop heureux de
pouvoir rencontrer la fée des neiges. Jamais je ne me pardonnerais
d’avoir fait preuve d’autant de naïveté cette nuit-là. Beaucoup de gens
regrettent le temps de leur insouciance, mon s’est d’en avoir eu un
jour. Il me conduisit dans une immense arrière-salle sombre.
- Assieds-toi jeune Skaarah, je vais la prévenir de ton arrivée pour qu’elle vienne te voir.
- Merci Monsieur Guerrand.
Quelques
minutes passèrent, Guerrand apparu dans mon dos M’immobilisant, il me
mordit au cou. J’avais beau me débattre, je ne parvenais pas à me
défaire de son emprise sur moi. La force d’un enfant effrayé,même
décuplée par la peur, n’est rien à côté de celle d’un tel prédateur
affamé. Il s’empara de mon sang. Mes pupilles se dilatèrent, mes
mouvements ralentirent pour finir par cesser, je sentais alors le froid
s’installer et ma vie me quitter.
Guerrand
se trouvait être le souverain des seigneurs vampires. Il avait donc
besoin d’un héritier. Me pensant simple humain, il plaça son fils en
moi. S’entaillant le poignet, il me fit boire de force quelques gouttes
de son sang, avant de me lâcher et de disparaître. Ma transformation
dura d longues heures qui me parurent êtres des semaines entières tant
la douleur était atroce. Je devins alors, en parti, l’un des leurs.
Seulement en partie car mon sang lican et celui de mon père faisaient
barrage. Je ne sombrais donc pas totalement sous son joug. J’y perdis
mon âme. Un vampire n’en possède pas, elle se désagrégea et se
détruisit d’elle-même. Guerrand fini par s’apercevoir que je portais le
fils de son ennemis juré en plus du sien. Je fus jeté en pâture aux
rayons du soleil, sur la grande place de la cité.
Par
chance un homme vit leur manège en ville. Le soleil n’était pas encore
levé. Cet homme se nommait Atlantis d’Abraxas. Bien avant la venue des
premiers rayons du soleil, il me récupéra et m’emporta avec lui dans
les mondes sous-marins. Très vite, mes sangs s’affrontèrent. Mes
premières crises de « manque » d’hémoglobine commencèrent. Voyez-vous,
pour un vampire, le sang est comme la pire des drogues. Puis chacune
leur tour, ou parfois en même temps, les deux entité prirent le dessus
sur moi. Il fallut trois mois avant que je ne daigne prononcer un mot.
Un mois de plus pour que je donne mon nom. Il me fallut deux mois de
plus pour que j’apprenne à contenir un minimum les deux créatures. Une
fois cela fait, Atlantis entra en contact avec mon père, il lui
expliqua se qu’il s’était passé. Nous ne pouvions plus nous approcher
hormis dans les fonds marins sous peine que son lican ressorte. Et
uniquement lorsque le chasseur dormait.
Le
temps passa et mon père tua son lican. Il sombra alors dans une folie
dévastatrice. Je ne pus approcher ma sœur que très rarement. Souvent,
il m’arrivait de me demander pourquoi les dieux m’avaient épargné. Je
me disais que la mort m’aurait alors été plus douce. Être loin de ceux
à qui on tient est la pire des punitions qui soit.
Je
rencontrais Lémuria, la jumelle et femme d’Atlantis. Avant que mon père
ne perde la raison, ils l’aidèrent à m’élever puisque nous ne pouvions
être constamment ensemble. Lorsqu’il ne pu plus s’occuper de moi, ils
me prirent totalement en charge. Bélial et ma sœur virent régulièrement
me voir. Hormis de mon père, je ne manquai de rien. Afin de nourrir mon
chasseur, je me nourrissais de petits animaux. Tout se passait pour le
« mieux », maison car il y a toujours un mis, un autre drame se
produisit.
Alors
que Lémuria et moi étions près de la cascade de la forêt, Guerrand nous
attaqua avec ses hommes. Je fus assez rapidement maîtrisé et le
seigneur vampire réserva le même sort à Lémuria que se qu’il m’avait
fait quelques année auparavant. Elle aussi devint l’une des leurs. Elle
ne sombra cependant pas sous son joug et tout comme moi, elle n’était
pas sous son emprise. Par chance, nous parvenions à prendre la fuite.
Nous ne sommes pas retournés auprès d’Atlantis car nous avions une faim
grandissante. Notre soif de sang était intarissable. Nous nous mettions
lors en chasse. J’avais six ans lorsque cela s’est produit. Par la
suite Lémuria découvrit sa grossesse. Par voie de conséquence, l’enfant
qu’elle portait était lui aussi un vampire.
Sans
cesse traqués comme des animaux, tant par les licans que par les
vampires, nous ne sommes jamais retourné auprès d’Atlantis. Nous
n’avions que deux but : survivre et trouver un antidote. Aujourd’hui
nous savons qu’il n’en existe pas.
J’atteignis
mes neufs ans pour ma plus grande surprise. Lémuria avait mis au monde,
seule, son fils Kylian Atlantis d’Abraxas. Malgré qu’il était en
partie vampire depuis sa naissance, il était en parfaite santé. Nous
étions tout deux de très proches amis, cependant, il ne passera jamais
le seuil, il m’en a fait le serment. Lors d cette neuvième année, je
fus capturé et emprisonné par les fils du diable. Je fus conduit auprès
de Guerrand. Par de multiples ruses, sorts, tortures et autres moyens
de persuasion, il crut me faire sombrer sous son emprise totale. Bien
au contraire, il ne fit que faire croître ma haine envers lui e son
peuple et renforcer ma détermination. Il me fit passer le seuil dans le
but que je détruise mon père. Il n’aurait ensuite plus qu’à détruire
mon propre lican pour pouvoir exterminer ce peuple et avoir son
successeur.
Une
fois retourné dans le passé, bien évidemment je ne tua pas mon père,
vous vous en doutez bien. Je détruisis tous les licans et vampires qui
se dressèrent face à moi et allais prévenir Atlantis du sombre dessein
que Guerrand avait pour Lémuria. Aujourd’hui, j’ai lié mes trois sang
car je ne pouvais plus supporter leur combat perpétuel dans mes veines.
Par conséquent, la douleur qui en découlait.
La
suite ? À vous de la deviner, je ne l’ai pas encore vécue, elle n’est
pas encore gravée dans le marbre, et n’est pas tracée. Ce que je peux
vous dire s’est que quoi qu’il advienne, quoi qu’il m’en coûte, je
pourrais un jour approcher mon père sans qu’il risque le moindre
danger. J’en fais le serment. Je plains d’avance celui qui se mettra au
travers de ma route pour m’empêcher d’atteindre mon but.