Partie III : Une lueur d'espoir pour une dame de la nuit.
Black Pearl
rejoignit le continent. Elle arriva par la mer en pays celte. Elle
avait fait la traversée en calle seche pour ne pas etre attenteinte par
les rayons du soleil. Durant la traversée, le navire avait essuyé une
étrange têmpete. La jeune femme savait qu'il s'agissait de la colère de
Lord Magnus de Cornouailles.
En fin d'après midi, le navire
mouilla au port de la petite bourgade de La Clareté. Il fait encore
jour. Black attendit la tombée de la nuit pour quitter les cales du
navire. Elle gagna à la hate le foret de Brocéliande, également connue
sous le nom de foret de Paimpont.
Elle errait dans les bois sans
réellement savoir ou ses pas la conduisaient. Pearl était extrèmement
affaiblie physiquement, mais aussi mentalement. tout son univers
s’était effondré comme un vulgaire détu de paille. tout se en quoi elle
croyais, tout se qu’elle pensait savoir avait été balayé d’un simple
geste de la main. Elle était affamée, durant les quinze jours de
traversée, la jeune femme n’avait trouvé aucun rongeur à se mettre sous
les crocs. L’hivers s’était installé, son doux menteau blanc recouvrait
toute la forêt. Il n’y avait presque aucune chance qu’elle trouve une
proie pour se nourire de son sang. La folie la guettait dangereusement.
Le
froid lui glaçait les os, la soif et la faim lui faisaient lentement
perdre la raison. Pearl n’était pourtant pas de celles qui
s’attaquaient à des humains pour se nourrire de leur sang, mais son
instinct de tueuse et de chasseuse reprennait peu à peu le dessus.
L’odeur d’un feu de camp eveilla sa curiosité. Elle suivit donc l’odeur
du bois qui brulait. Elle arriva près d’un vieil homme à la longue
chevelure argenté qui se tennait assis, dos à elle, près du feu. Il
portait une longue pélerine blanche et était emmitoufflé dans sa
capuche. Ne controlant plus ses pulsions animales, Pearl se jetta sur
le vieillard pour le mordre et se nourire de son sang. Le vieil hommes
m’esquiva de justesse. Il saisit son batton orné d’une pierre bleu
ciel. Il frappa trois fois le sol avec tout en murmurant un très ancien
psaume. Le cristal s’illumina et Black s’effondra sur la neige,
endormie.
- j’avais oublié combien les vampires savent se montrer silencieux lorsqu’ils chassent. Tu as failli m’avoir minou...
Il
s’approcha de la jeune femme qui était tombée le visage contre terre.
Il l’a tourna vers lui pour voir à quoi ressemblait son assaillante. Il
fut surpris de constater l’état déplorable dans lequel elle se
trouvait. Il comprit aussitot que Pearl avait été guidée non pas par sa
volonté au sens propre du therme, mais par sa faim. Il l’a pris alors
dans ses bras et se dirigea vers sa mulle. Il plaça la jeune femme a
plein ventre sur le dos de l’animal. Elle avait les bras et les jambes
qui pendaient dans le vide. Il dirigea alors sa monture vers son antre.
Ils
arrivèrent au pied d’un mur de pierre infranchissable. Le vieil hommes
posa sa main dessus et ferma les yeux. Il prononça une parole à peine
odible:
- Vilamsonrya.
Le mur de pierre s’ouvrit et leur
laissa le passage libre. Lorsqu’il pénétra dans la grotte, des
centaines de bougies s’allumèrent. Sa mulle le suivait. derrière eux,
le mur se referma et se scella de nouveau. Le vieil homme libéra
l’animal de son poid en prennant la jeune femme dans ses bras. Ses
vetements étaient trempés et elle grelottait. Une inquiétante fievre
s’insinuait lentement dans la jeune femme. Il l’a deshabilla
completement et mit ses vetement autour d’un feu qu’il vennait
d’allumer afin que les frusques sechent. Puis, il assit Pearl qui
dormait toujours, dans un bain chaud. Il lui frictionna les extrémités
pour éviter qu’elle n’ai d’engelures. Lorsque le corps de la jeune
femme endormie fut réchauffé suffisament, il l’a sorti de l’eau et la
secha. Il l’allongea que son immense lit et la recouvrit de couvertures
faites en peau d’ours. Pour étancher un temps soit peu la faim et la
soif de la jeune femme, le vieillard saigna un lapin et récupéra son
sang. Sans reveiller Pearl, il la redressa légèrement et lui fit boire
le précieux liquide qui lui faisait tant défaut. Puis il l’a recoucha
avant de retourner à ses occupations.
Lorsque Black Pearl
commença à se reveiller, le soleil était déjà bien haut dans le ciel,
mais bien à l’abrit dans la grotte du vieil hommes, elle ne craignais
pas ses rayons. Le vieil homme la rejoignit et s’assis sur le rebord du
lit. Lorsqu’elle posa les yeux sur lui elle se redressa brusquement et
découvrit ainsi sa nudité.
- mais je suis nue!
elle remonta les couvertures sur elle. elle n’avait aucun souvenir de la veille.
- Quelle observation jeune fille...
La jeune femme regarda rapidement autour d’elle et vis ses vetements plus loin éparpillés sur le sol. Puis elle regarda l’homme.
- Est-ce que nous avons...
Pour
seule réponse, il se mit à sourire. Honteuse Pearl se mit à rougie et
détourna le regard. Le vieil homme pris son menton entre son pouce et
son indexe et tourna son visage vers lui.
- tu as un si beau visage, ne le souille pas par de si vilguaires rougeurs.
- Vous voulez dire que...
- Chut... Il n’y a pas de honte à se fair edu bien et à prendre du plaisir tu ne crois pas?
- JE ne me souviens pas de...
- De quoi ne te souviens-tu pas?
- de se que nous avons fait...
Le vieil homme se releva et alla chercher les vêtements de la jeune femme. Il lui rapporta.
- Rhabille toi, tu vas prendre froid.
- Merci...
Elle le fixa du regard.
- Qu’y a-t-il ?
- Pourriez-vous, vous retourner que je m’habille ?
- Je t’en prie mon enfant, il n’y a rien que je n’ai déjà vu chez toi.
- Peut-être bien, mais vous me gênez.
- Oh, mille excuse Dame de la nuit.
Il se tourna dos à elle en souriant.
- Ne vous tournez sous aucun prétexte tant que je ne vous ai pas dit que j’avais fini…
- Oui, oui, mon enfant.
Pearl
voulu se mettre sur ses jambes pour s’habiller, mais elle présuma de
ses forces et manqua de s’affaler lamentablement sur le sol. Elle finit
par s’asseoir sur le lit pour commencer à s’habiller.
- Quel est ton nom ?
- On m’appelle Black Pearl et vous ?
- On me nomme Merlin. Tu n’es pas d’ici n’est-ce pas ?
-
Je viens d’un pays au nord de la Transylvanie, j’ai été dépotée avec ma
mère et mon oncle sur l’Isle de Grois par mon maître. Les lycans y ont
massacré ma famille et mon maître m’a conçue.
- Et que fais-tu aussi loin de celui que tu appelles maître ?
- Je me suis enfuie.
- Je suppose que ta tête est mise à prix.
Pearl se redressa brutalement.
- Vous allez me vendre ?
- C’est une éventualité qui s’offre à moi.
Elle avait fini de se vêtir, et, en s’aidant des meubles et des parois de la grotte, elle se releva et s’éloigna.
- Où vas-tu ?
- Loin d’ici.
- Puis-je me retourner ?
- Faites ce que bon vous semble, je m’en moque.
Merlin la regardait avec un léger sourire moqueur.
- Il fait jour dehors.
- Dans ce cas, j’attendrais la tombée de la nuit.
- Tu ne peux quitter cet endroit sans mon accord enfant de la nuit.
- Vous me gardez prisonnière ?
- Tu es fiévreuse, tu ne tiens pas debout et tu es affaiblie. Tu n’iras pas loin.
- Vous avez dit que vous vouliez me vendre.
- Ai-je dit pareille chose ?
- Vous avez dit…
- Que c’était une éventualité, non que j’allais le faire.
- Je ne vous comprends pas…
Elle se tourna vers lui.
- Tu es complètement perdue.
- Et vous, vous ne m’aidez en rien à m’y retrouver Merlin.
Le vieil homme l’aida à retourner sur le lit et à se coucher.
- Repose-toi, tu ne risque rien ici. Sois tranquille.
- Pourquoi m’aidez-vous ?
- Chut… Repose-toi.
Il
passa sa main sur le front de la jeune femme qui s’endormit. Il remonta
la couverture sur elle et retourna à ses affaires. Dans son sommeil, la
fièvre de la jeune vampire ne cessait de croître. Il lui semblait
entendre au loin Merlin parlant à un autre homme.
- Pourquoi l’avoir ramené ici ?
- Elle a besoin d’aide.
- Mais s’est une suceuse de sang !
- Depuis quand t’abaisses-tu à juger d’un être sur son peuple ?
- Elle t’a attaqué !
- Elle n’était pas elle-même. C’est une enfant égarée. Et puis, entre nous, cela prouve qu’à mon age, je suis encore à croquer.
- Ton grand cœur causera ta perte mon frère.
- Elle n’est pas dangereuse.
- Les vampires sont sournois.
- Tu es naïf.
- Je m’inquiète pour toi.
- Il n’y a pas de quoi.
- Quand je vois ce que tu nous ramène, je me pose des questions sur ta santé mentale.
-
Ma santé mentale se porte très bien, je te remercie de t’en soucier. Tu
es inquiet, alors prends ma place à son chevet. Tu jugeras toi-même de
sa dangerosité.
- Mais elle était nue et dans ton lit qui plus est !
- Que fin observateur, vous êtes faits pour vous entendre.
- Mon frère, cette jeune femme était nue dans ton lit…
- Ne prétends pas n’avoir jamais vu de femmes nues, je t’ai vu flirter avec Athéna.
- Ça n’a rien à voir.
- Pourquoi cela ?
- Elle est bien trop jeune.
-
À en juger par la marque qu’elle porte dans le bas des reins, elle a
plus de six cents ans, donc à peine une centaine d’années de moins que
nous.
- Tu l’as vu nue ?
- Dois-je te rappeler qu’elle se trouve dans mon lit ?
- Tu as osé… Avec un vampire…
- Prends ma place, je dois partir.
- Et si je refuse ?
- Tu ne seras jamais fixé.
- Très bien.
- Bien.
- Comment ça bien ? Non, rien n’est « bien » ! Cette femme était nue dans ton lit.
Lorsque
Pearl revint à elle, elle trouva le vieil homme à son chevet. Merlin
semblait avoir rajeuni. Le temps marquait moins son visage. Elle le
fixa intriguée.
- Merlin, avec qui parliez-vous ?
- Personne.
- Je vous ai entendu parler, mais s’était à peine audible.
- Ah, çà… Je parlais à ma mule.
- Votre voix à changée, elle semble plus jeune et plus dure… Vos traits également… Vous semblez avoir rajeuni.
- Tu me prends pour un vieux gâteux ?
- C’est que… Je ne me souviens pas et ça me perturbe…
- Tu ne te souviens pas de quoi ?
- De ce que nous avons fait.
- Et qu’avons-nous fait ?
Pearl devint bordeaux.
- Changeons de sujet, tiens.
Le mage lui tendit un bol de sang de lapins.
- Mange, enfin bois, enfin peu importe, fais se que tu as à faire.
- Je vous dégoûte n’est-ce pas ?
- Oui.
- Au moins nous sommes deux.
Elle lui tourna le dos pour se nourrir. Merlin fut surpris de voir sa réaction.
- Il fait jour dehors ?
- Non.
- Dans ce cas, je vais vous laisser, merci pour tout.
- Tu ne tiens pas debout.
-
Si mon maître me trouve chez vous, il vous attaquera. Même s’il semble
que vous soyez doué comme un manche au lit puisque je ne me souviens de
rien, je vous suis redevable. Vous m’avez soigné.
Pearl se tourna vers lui en esquissant un sourire.
- Tu es différente des autres représentants de ton peuple que j’ai rencontré…
-
Pourquoi ? Parce que je n’aime pas le fait que je doive donner la mort
pour subsister ? Parce que je hais ce que je suis bien plus que je hais
mon maître ?
- Pour tout cela, mais aussi parce que tu penses à moi
avant faire passer tes propres intérêts. Tu es doté d’une certaine
naïveté et d’insouciance quelque par… Ce n’est pas commun chez les
êtres de notre âge.
- Notre age ?
- Vu ton tatouage sur ta
descente de reins, tu es une descendante directe de Cornélius Van
Helsing. Je dirais même que tu es sa fille.
- Je ne me souviens pas de mon père, pourquoi ?
- Tu as au minimum six cents ans.
Black Pearl se mit à rire.
- Vous devez vraiment vous sentir abandonné de tous, la solitude doit vous peser pour penser pareille chose.
- Le temps n’a pas d’effet sur les vampires. Vous restez tels que vous étiez le jour de votre morsure.
Le visage de la jeune femme changea. Elle ne riait plus du tout.
- Tu l’ignorais ?
- Oui…
- Tu n’as jamais rien eu d’humain.
- Pardon ?
-
Les Van Helsing, les De Borian, Les Jackson, les Venderfield et les
Nethys sont les cinq familles les plus anciennes familles des mondes.
Le premier de ta lignée, Cornélius, était un mage reconnu dans le monde
entier. Il semble que tu sois son héritière. Tu es, tout comme moi,
aussi vieille que le monde « civilisé ». Je n’ai qu’une centaine
d’année de plus que toi.
- Vous vous trompez. Je n’ai que très peu de pouvoirs.
- Tes dons t’ont été muselés, tu devais effrayer ton maître.
- Dites m’en plus, répondit-elle stupéfaite.
- Tu ne veux plus partir ?
- Vous avez raison, je dois partir. Si Lord Magnus Venderfield me retrouve près de vous, il vous considèrera comme un ennemi.
- Pour aller ou ? Sais-tu ou nous sommes ? Qui gouverne ?
- Non, je ne connais rien du monde.
- Alors reste, tu ne risque rien ici. Je pourrais t’enseigner si tu le souhaites.
- Vous accepteriez ? Que voulez-vous en échange ?
- Pour commencer, que tu cesses de me vouvoyer. Ensuite, tu pourrais m’aider dans ma tache.
- Ta tache ?
- Je suis le conseiller du roi Arthur. J’aide à mon échelle, à ce que le royaume reste prospère et en paix.
- Le roi Arthur ? Je n’en ai jamais entendu parler.
- Allonge-toi, reprends des forces, je vais t’expliquer…
Il
lui tendit un autre bolet rempli de sang de lapins. Il lui narra
comment, en libérant Excalibur, Arthur était devenu roi. Il lui parla
de la reine Guenièvre, de la table ronde, de Lancelot, de la longue
recherche du Graal. Il lui parla également de la Dame du lac et de la
fée Morgane. Pearl était suspendue aux lèvres du mage, passionnée par
son récit. Merlin se leva et lui remit plusieurs ouvrages afin qu’elle
se documente si elle souhaitait en savoir davantage.
- Je dois
m’absenter, mais je serais vite de retour. Ici tu ne risque rien ne
t’inquiète pas. Tu as tout ce dont tu pourrais avoir besoin à
disposition, donc sers toi.
- Merci Merlin, que dieu te garde…
Merlin
la laissa. Pearl étudia les ouvrages avec intérêt. Elle fut tellement
prise par sa lecture, qu’elle ne vit pas le temps passer. Elle finit
par s’endormir le nez plongé dans ces livres. Le lendemain soir,
lorsqu’elle s’éveilla, elle ne vit aucune trace du retour du mage. Elle
se leva et vit l’entrée de la grotte, grande ouverte, ce qui n’arrivait
jamais. La nuit était retombée. Elle avait un mauvais pressentiment.
Elle se souvint alors que dans son sommeil, il lui avait semblé
entendre une bribe de conversation.
- Viviane se doute de quelque chose.
- Elle nous aurait découvert ?
- C’est possible, il n’est pas aisé de nous faire passer pour notre cadet, même si nous avons les mêmes traits.
-
Il va nous falloir redoubler de vigilance. Tant que nous ne savons pas
ce qui est arrivé exactement à notre frère, nous devons continuer cette
comédie.
- Je sens que ça va très mal se finir mon frère…
Pearl
ne comprenait pas grand-chose de ce qu’elle avait entendu, mais elle
était certaine que ça ne tournait pas rond. Elle prit ses armes,
décidée à en avoir le cœur net et à retrouvé celui à qui elle devait
tant. Pearl sortit de l’antre et trouva des traces de lutte un peu plus
loin. Un rude combat avait eu lieu ici, il n’y avait aucun doute. Elle
trouva un morceau de tissus. Elle le ramassa et le regarda. S’était un
morceau de la tunique de Merlin.
- Merlin…
Elle dissimula l’entrée de l’antre à l’aide de branchage et parti à la recherche de son ami.