Les Anges de Faelle
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Les Anges de Faelle

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 La Légende de Black Pearl

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Kitarian
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MessageSujet: La Légende de Black Pearl   La Légende de Black Pearl Icon_minitimeLun 2 Avr - 13:19

Une destinée peu enviable pour une jeune fille portant ordinaire mais au chemin extraordinaire.


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Kitarian
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MessageSujet: Re: La Légende de Black Pearl   La Légende de Black Pearl Icon_minitimeLun 2 Avr - 13:19

Introduction




En des temps
immémoriaux, dans les contrées de Transylvanie, vivait un grand et
puissant Seigneur du nom de Siegfried Venderfield. Il était redouté et
redoutable, mais aimé de son peuple qui le respectait profondément.
Durant son règne, il se montra juste, généreux, droit, sage et bon pour
tout le royaume. Il se montrait aussi impitoyable envers ses ennemis.

Il
était grand et de nature robuste. Il était imposant tant physiquement
que de charisme. Son visage était dur, mais le bleu de ses yeux
trahissait une grande bonté. Le temps et les rudesses de ses campagnes
avaient marqué son visage et malgré qu’il fut en pleine fleur de l’age,
ses longs cheveux roux grisonnaient. Il était toujours richement vêtu
mais sans excès. Ses armoiries représentaient un phœnix argenté, tenant
un lion d’or mort dans ses serres devant un ciel de pleine lune.

Il
était marié à une jeune femme aux cheveux d’or, Hélène. Il possédait
des traits fins illuminés par son regard d’un vert profond. Sa nature
était très douce et elle respirait la joie de vivre. Elle était, tout
comme son époux, très aimée de son peuple.

Les années passèrent
et la jeune femme tomba enceinte. Très vite, le médecin de la famille
royale déclara qu’elle attendait deux enfants. Le Seigneur Siegfried
Venderfield fut fou de joie en apprenant la nouvelle. Il l’annonça
aussitôt à son peuple. De longues festivités suivirent, tout le royaume
était en fête en apprenant la nouvelle de la grosse de Dame Hélène.
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Kitarian
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MessageSujet: Re: La Légende de Black Pearl   La Légende de Black Pearl Icon_minitimeLun 2 Avr - 13:19

Partie I : Un lourd tribut à payer.


Les semaines et les mois passèrent dans un esprit de fête qui animait tout le royaume.

Lorsque
l’hiver s’abattit sur les contrées de Transylvanie, d’inquiétantes
nouvelles des frontières du nord arrivèrent au seigneur Venderfield.
Les limites du royaume étaient attaquées par les troupes du richissime
seigneur Cornélius Van Helsing. Siegfried rassembla alors ses armées.
Il se prépara aussitôt après avoir donné des instructions pour les
préparatifs de son départ. Il quittait le palais sur le champ. Tandis
que le seigneur Venderfield se préparait dans ses quartiers, sa femme
le rejoignit. Tout en l’aidant à passer son armure elle lui adressait
ses inquiétudes.

- Je t’en prie, n’y va pas…
- Je ne peux pas ne pas m’y rendre, j’ai juré de protéger notre peuple et son royaume.
- Je vais bientôt accoucher, j’aimerais que tu sois présent.
- Je ferais ce que je peux ma chérie.

Il l’a pris contre lui et lui embrassa le front.

- J’ai un mauvais présentement. Quelque chose va mal se passer, n’y va pas je t’en conjure, pour l’amour de moi…
- J’ai prêté serment, je doit m’y rendre.
- Promets- moi de revenir, de faire attention à toi.

Elle lui prit la main et la posa sur son ventre.

- Reviens pour moi, mais aussi et surtout pour eux.
- Je reviendrais victorieux ma chérie, je te le promets.

Il
laissa sa femme et quitta ses quartiers. Il se rendit en armure dans la
salle du trône ou il prit sa couronne et la déposa sur sa longue
chevelure. Il Se rendit ensuite dans la chapelle du palais. Elle était
faite entièrement de marbre de couleurs différentes. Les vitraux
colorés, représentaient, contrairement aux églises traditionnelles, non
pas des scènes de cultes, mais des scènes représentant les victoires de
Siegfried au combat. Des fleurs d’orchidées et de lys ornaient les
murs. Tandis que le seigneur avançait vers l’autel de marbre blanc, ses
pas résonnaient dans tout le bâtiment. Autour de lui se trouvaient des
bancs de chêne. Il s’agenouilla devant l’idole et joignit les mains. Il
ferma les yeux et se mit à prier :

-
Seigneur permet moi de rentrer victorieux, de protéger mon peuple et de
rentrer auprès de ma femme avant son accouchement. Permets- moi cela à
n’importe quel prix, je t’en supplie.

Un
vent glacial parcourra alors son échine lorsque sa prière fut
prononcée. Il se releva et fixa longuement l’idole qui se trouvait au
dessus de l’autel. Ce n’était pas la première fois qu’il partait en
campagne pour défendre son royaume, mais cette fois tout lui semblait
différent. Il sentait que quelque chose ne tournait pas rond. Il finit
par quitter l’église et se rendre dans ses écuries où son palefrenier
l’attendait avec sa monture. Il s’agissait d’un robuste cheval à la
robe dorée. Siegfried l’enfourcha et rejoignit son armée. Les troupes
étaient admiratives devant leur seigneur. Il leur inspirait
l’admiration et le respect.

- Pour le peuple !

Des
cris d’encouragement furent lancés par les soldats et le peuple qui
s’était réunit. Le Seigneur Venderfield leva alors sa lame vers les
cieux pour donner l’ordre à ses troupes de commencer à avancer. Il prit
leur tête et avançait au milieu des villageois. Il était fier et
décidé. Son armée le suivait de près. Les éclaireurs les avaient déjà
devancés. Le peuple envoyait des pétales de fleurs, et des
encouragements sur leur chemin. Ils les suivirent jusqu’à la sortie de
la cité qui se trouvait aux pieds du palais.

Siegfried
et ses troupes prirent alors la route du nord pour rejoindre les
frontières du royaume mis en danger par le Seigneur Cornélius Van
Helsing. Il leur fallait deux semaines de marche pour se rendre à leur
destination. Les nouvelles que les éclaireurs rapportaient n’étaient
pas bonnes, bientôt les lignes qui protégeaient la frontière allaient
tomber. L’hiver n’aidait pas la progression de Siegfried et ses
troupes. Ils essuyèrent plusieurs violentes tempêtes de neige. Les
vents hurlaient et le froid leur glaçait les os. Pourtant, ni le
seigneur Venderfield, ni ses hommes ne perdirent de leurs motivations.
Bien au contraire, cela les incitait à augmenter l’allure de leur
marche.

Cela
faisait une semaine qu’ils étaient partis. Alors qu’ils arrivaient dans
les montagnes aux neiges éternelles de Solder, ils n’avaient plus de
nouvelles des éclaireurs. Cela n’aspirait rien de bon à Siegfried. Ils
se méfiait du passage de ces cols car le chemin était étroit, si une
embuscade les attendait, leur agresseur aurait l’avantage sur eux. Les
rochers étaient déchirés et tranchants. La moindre chute pourrait être
fatale. Ils avançaient prudemment parmi les roches guettant la moindre
chose suspecte, la moindre chute de pierre, le moindre glissement de
cailloux. Ils savaient que si aucun ennemi ne les attendait, les
montagnes restaient néanmoins bien plus dangereuses car les glissements
de terrain y étaient fréquents.

Les
cols passés sans embûches, ils arrivèrent enfin au campement. Ils
trouvèrent avec horreur un camp dévasté. Les corps mutilés et brûlés de
leurs frères gisaient sur le sol. Les flammes avaient dévasté le
campement, les tentes avaient été brûlées. Tout avait été mis à sac,
tout ce qui pouvait être utile avait été dérobé. Ils trouvèrent plus
loin les corps ensanglantés des éclaireurs. Le Seigneur Venderfield
descendit de sa monture et avança vers l’un d’entre eux. Il était
encore en vie, mais ils ne pouvaient plus rien pour cet homme.
Siegfried s’agenouilla près de lui et le redressa légèrement en le
prenant dans ses bras.

- Que s’est-il passé ici ?

L’homme avait de la peine à parler et beaucoup de misère à respirer.

- Ils nous ont attaqués… Leurs montures ne sont pas des chevaux, mais des hyènes énormes et des dragons…
- Tu délires mon ami, c’est impossible.
- Ils massacrent sans aucun remord, ils ne laissent aucune chance à leur adversaire. Prenez garde mon seigneur.

Sur ces mots, l’homme rendit son dernier souffle et la vie le quitta. Le chef des armées de Siegfried le rejoignit.

- Venez voir ce que nous avons trouvé seigneur, vous n’allez pas en croire vos yeux…

Venderfield le suivit sans poser de question après avoir déposé l’homme à terre et fermé ses yeux.

- Qu’y a t’il Paul ?

L’homme montra une carcasse d’hyène gigantesque.

-
Avez-vous déjà-vu pareille monstre ? Elle est scellée, elle a été la
monture d’un homme, ou même deux. Regardez la taille de ses pattes,
avec ses griffes ils déchiquetteraient nos armures comme du papier…
- C’est à peine croyable… Comment dieu peut-il créé de pareilles créatures.
- Des créatures ? Elles tiennent plus du monstre que d’une créature de dieu mon Seigneur…
- Avez-vous trouvé autre chose ?
- Oui, regardez la bas…

Venderfield
regarda dans la direction que Paul lui indiquait. Ses yeux se posèrent
sur ce qu’il ne croyait pas possible. Il s’avança vers la carcasse
morte et sanglante d’un gigantesque dragon noir. Sa tête portait un
rubis sur le front. Tout comme l’autre créature, il était scellé. Le
Seigneur n’en croyait pas ses yeux.

- Par tous les saints… Mais que se passe-t’il ici…

Il examinait le mastodonte avec attention.

- Regardez nos armes ne l’ont blessé nulle part hormis à la tête et à la gorge autrement il n’a aucune blessure.

Il toucha les écailles du dragon.

- Presque rien ne peut traverser pareille cuirasse… Nos armes sont trop primaires pour affronter ce genre de monstre…
- Regardez sa taille. Il faut au moins cinquante hommes pour en venir à bout…
- Il faut étudier ce spécimen avec attention pour que nous puissions mettre toutes les chances de notre côté.
- Et pour les hyènes ?
-
Il nous faut également les étudier. Nettoyons cet endroit, brûlons les
corps de nos frères et installons le campement ici même.
- Ici ? Mais…
- Ils penseront avoir l’avantage en connaissant le terre. Ne traînons pas. Nous devons tout savoir de nos adversaires.

Ils
s’attelèrent à la tache. Les cadavres des montures furent entreposés
sous une immense tente jaune. Le Seigneur Siegfried Venderfield alla
lui-même examiner les créatures. Ses hommes entassèrent les corps des
leurs qui avaient été exterminés. Ils y mirent le feu pour que les
flammes consument les corps et que les vents emportent leurs âmes au
pays des morts. Ils remontèrent de nouvelles tentes. Lorsque Siegfried
sortit de la tente, il rassembla ses hommes.

-
Je viens d’examiner les créatures. Elles n’ont rien de magique, ou de
maléfique ou de je ne sais quoi encore. Elles sont on ne peu plus
vivante!

Paul prit la parole.

- Ce sont des animaux ?
- En quelque sorte et comme tout être qui est vivant, il peut mourir.
- Mais comment ? vous avez vu la taille de ses monstres ?
- Plus on est grand plus la chute est rude, messieurs. Ils ont des point faibles.
- Lesquels Seigneur? il faut au moins cinquante homme pour un dragon et une dizaine pour les hyènes…
-
Les hyènes n’ont pas de cuirasse épaisse, n’importe qu’elle arme peut
les transpercer. Mais visez les yeux et la tête, cela sera plus
efficace. Méfiez-vous de leurs crocs et de leurs griffes acérées, ils
vous tailleraient en pièce.
- Et pour les dragons Seigneur Siegfried Venderfield ? demanda un autre homme.
-
Leurs écailles sont presque pas transperçables. Il nous faudra viser
les yeux, les naseaux, et la gueule quand elle sera ouverte. La base du
cou sous la mâchoire peut être transpercé par des lances, les écailles
y sont plus tendres.
- Seigneur, répondez nous franchement. Pensez vous que nous avons la moindre chance ?
-
Bien sûr, nous allons nous préparer à leur attaque en piégeant
nous-même notre campement et ce qui l’entoure. J’ai donné des consignes
à vos supérieurs, alors ne traînons pas. Messieurs au travail.

***




Le
soleil se levait sur le palais. L’hiver était bien installé à présent
dans les contrées de Transylvanie. Cela faisait déjà cinq semaines que
son époux était parti et Dame Hélène Venderfield n’avait aucune
nouvelle de son époux partit en campagne. Comme chaque jour, au levé du
soleil, elle scrutait l’horizon à la recherche des armoiries de son
époux qui transperceraient les cieux en signe de victoire. Ce n’était
pas la première fois qu’il partait, mais cette fois tout était
différent. Elle sentait une ombre planer au-dessus du royaume. Dame
Hélène passait ses journées dans la chapelle à prier pour le retour de
son mari. Son accouchement était proche. La date cruciale était pour
dans deux mois tout au plus. Elle appréhendait ce jour grandement.

Ses
journées étaient rythmées de prières et de promenades dans les jardins.
Un soir, alors qu’elle partit faire une promenade nocturne, elle fut
attaquée par un jeune loup. Alertés par les cris de la jeune femme, les
gardes arrivèrent très vite sur place et tuèrent la bête. Dame Hélène
était alors blessée à la jambe suite à une morsure. Elle fut conduite à
l’infirmerie ou elle fut soignée. Sa blessure n’était que
superficielle. Le médecin lui conseilla d’aller se reposer ce que fit
la future mère.

Elle
alla dans ses quartiers. Elle se coucha, les fenêtres grandes ouvertes,
et s’endormit. Alors que la jeune femme avait sombré dans un doux et
profond sommeil, elle fut tirée de ses songes par une atroce douleur au
cou. Elle se réveilla en sursaut et se mit à hurler. Une chauve-souris
l’avait mordu au cou et buvait son sang. Les gardes pénétrèrent da la
pièce et tuèrent le pauvre animal sans lui donner aucune considération.
Le médecin fut appelé d’urgence. Encore une fois la plaie n’était que
superficielle. Une compresse pour désinfectant, un bandage et tout
comme pour la jambe, le médecin lui dit qu’il n’y aurait aucune
séquelle et aucun danger, ni pour elle, ni pour ses enfants.

Le
lendemain, des rumeurs circulèrent dans le palais suite aux incidents
de la nuit passée. On parlait de malédiction, d’infidélité, on
prétendait même que Dame Hélène avait le diable pour amant, qu’elle
était maudite. Elle tomba, en l’absence de son époux dans les disgrâces
de son peuple ce qui la fit sombrer dans une dépression.

***



Le
Seigneur Siegfried Venderfield et ses hommes entreprirent de piéger le
campement et ses alentours.Des tranchées, dans lesquelles furent placés
d’immenses pieux, furent creusées et dissimulées sous des toiles de
tentes recouvertes de terre. Des arbalètes géantes, adaptées, pour
l’occasion, aux dragons, furent construites. Les flèches des archées
furent solidifiées de même que les lances. Le terrain fut totalement
inondé et la terre retournée de manière à former une immonde mélasse
gélatineuse. D’autres tranchées furent creusées pour que les hommes s’y
dissimulent et tout comme celles ou des pieux étaient placés, elles
furent recouvertes des toiles terreuses. Les hommes se mirent en place.
Certains servirent d’appâts au centre du campement. Ils étaient
installés autour d’un feu pour attirer l’ennemis.

Ce
qui ne tarda pas à arriver. A lui nuit tombée, l’ennemis se montra et
attaqua. Sur les ordres de leur seigneur, les hommes attendaient
impatiemment que l’étau se resserre. Lorsqu’ils furent suffisamment
près d’eux, Siegfried lança les signaux, les premiers hommes à dos de
hyènes géantes tombèrent dans les crevasses où ils furent, avec leurs
ignobles montures, transpercés. Les dragons eux aussi tombèrent dans le
piège, les projectiles des arbalètes géantes traversèrent la cuirasse
des prédateurs qui tombèrent sur le sol. Ceux qui échappaient aux
premiers pièges n’échappaient pas aux archers hors pair et aux soldats
dissimulés dans les tranchées. Les autres s’engluaient dans la mélasse
du campement et furent complètement maîtrisés par les hommes du
Seigneur Siegfried Venderfield. L’ennemi perdit tant d’hommes que leur
Seigneur Cornélius Van Helsing finis par prendre part à la bataille qui
tournait largement à son désavantage.

Venderfield
se dressa alors face à Van Helsing. Un duel sans pitié commença entre
les deux hommes. Siegfried tenait sa lame et toisait son adversaire du
regard. Cornélius lui avait choisi une hache pour ce duel. Ils se
tournaient autour sans se quitter des yeux tels des gladiateurs dans
une arène. Chacun attendait le premier coup de l’autre. Ce fut Van
Helsing qui attaqua le premier par un violent coup de hache.
Venderfield le parait de sa lame. Les deux hommes entreprirent alors ne
sordide danse de la mort. Ils savaient que l’un des deux ne sortirait
pas vainqueur de cette batail et qu’il perdrait la vie. Ce serait
peut-être les deux d’ailleurs qui rendraient l’âme à l’issue de
l’affrontement. Les deux hommes tenaient à présent plus des bêtes que
des hommes. Les métaux des armes s’entrechoquaient. Les coups et les
insultes volaient. Cela faisait plusieurs heures qu’ils combattaient,
lorsque retentit, sur tout le champ de bataille, la prière du seigneur
Siegfried :

-
Seigneur permet moi de rentrer victorieux, de protéger mon peuple et de
rentrer auprès de ma femme avant son accouchement. Permets-moi cela à
n’importe quel prix, je t’en supplie

La
foudre frappa la terre ce qui détourna l’attention de Cornélius Van
Helsing. Venderfield en profita pour lui trancher la tête. Le premier
s’effondra mort sur le coup. Son corps gisait sur le sol en se vidant
de son sang. Ses troupes, voyant leur seigneur mort, désertèrent le
front et prirent la fuite. Siegfried leva alors sa lame vers les cieux
en hurlant :

- Nous avons une nouvelle fois vaincu !

Ses hommes surenchérirent et l’acclamèrent.

***



Ce
qu’ignorait Siegfried s’est que par son geste, il venait de tracer le
destin de deux lignées. Celle des Van Helsing, mais aussi la sienne,
celle des Venderfield. Au l’instant ou la tête de Cornélius quitta les
épaules de son corps, le destin de ces deux familles fut scellé.
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Kitarian
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MessageSujet: Re: La Légende de Black Pearl   La Légende de Black Pearl Icon_minitimeLun 2 Avr - 13:20

Deux
malédiction tombèrent.Les Van Helsing ayant échoué dans leur tache
d’empêcher la victoire de Siegfried, verraient qu’aucun membre de leur
lignée ne trouvera le repos dans la mort tant que les Venderfield,
ainsi que leur descendance même lointaine, ne serait pas éliminée.

Quant à la seconde malédiction, Siegfried allait l’apprendre que plus tard, à ses propres dépends.

***



Le
seigneur Siegfried Venderfield et ses hommes rentrèrent alors
victorieux après près de dix semaines d’absence. À peine avait il
franchi les portes du palais qu’il rejoignit sa femme. Lorsque Hélène
posa ses yeux sur son époux, elle se précipitait dans ses bras.

- Siegfried ! tu as tenu ta promesse !

Le seigneur serra sa femme contre lui.

- Bien sûr que oui, je ne voulais pas manquer ton accouchement. Comment vas-tu ? On m’a parlé d’incident…
- Je vais bien, et les enfants aussi ne t’inquiète pas mon amour. Je suis si heureuse de ton retour…

Le
soir même, une grande fête fut donnée pour célébrer la victoire des «
héros » de guerre. Hélène ressentit une sorte d’excitation intense,
elle riait, elle plaisantait, elle se fâcha sur des petites choses et
soudain, se fut comme si les sentiments lui échappaient. La nuit
donnera raison, la jeune femme fut prise de tiraillements intenses.
Elle eu tellement de contractions qu’elle eu peur de ne pas voir venir
les choses. Mais, cela continuait, pas régulièrement, mais elle devait
s’étirer à chaque fois pour diminuer la douleur. Elle alla finalement
prendre un bain pour me détendre. Elle avait en fait perdu le bouchon
muqueux durant la nuit, elle ne se trompait pas. Elle laissa son époux
dormir et savourait ces quelques instants où elle fut encore seule à
savoir. Elle resta étonnement calme et sereine. Elle appela une femme
de chambre qui avait déjà eu des enfants et lui décrivit ses
sensations. Puis, tout semblait aller doucement et ses contractions
semblaient s’être estompées maintenant qu’elle se tenait debout. Le
seigneur Siegfried Venderfield se leva un peu hagard, un peu étonné,
n’ayant rien deviné, il avait dormi sans se rendre compte de rien. La
matinée se passa doucement, Hélène écoutait son corps. À l’heure du
repas de midi, cela continuait toujours, à un rythme tranquille, des
contractions. En début d’après-midi, elle fit comprendre à Siegfried
que le grand jour était arrivé. Les contractions lui firent prendre des
postures un peu étranges. La sage-femme arriva pour la voir et déposer
son matériel sur la demande du seigneur. Hélène fut soulagée de la
savoir prés d’elle. Siegfried était également présent, il ne voulait
pas la laisser toute seule. Les contractions se firent plus aiguës et
pourtant la jeune femme garda son parfum de tranquillité. Le temps qui
s’écoulait à présent entre chaque contraction ne permettait plus à la
future mère de récupérer complètement, mais aussi de marcher, de vaquer
à ses occupations, de discuter et de plaisanter avec son mari.

La
sage-femme écouta le cœur des bébés. Le travail était à présent bien
entamé. Tout s’organisa tout d’un coup. La sage-femme posa l’alèse
ainsi qu’un gros drap de coton sur le lit conjugale. Hélène tenta de
s’étirer de plus en plus sur un petit tabouret. À chaque contraction,
la conversation que la sage-femme et Hélène menait s’interrompait. La
première respirait en même temps que la future mère pour l’apaiser.
Elle était à son écoute, elle semblait entendre sa douleur sans
qu’Hélène ne fasse aucun bruit. Puis, plus de conversation du tout,
juste des encouragements de son époux et de la sage-femme raisonnèrent.
Siegfried lui massa le bas du dos. Elle prit de longues inspirations.
De petits gémissements lui échappaient à présent: ils ressemblaient
étrangement à des gémissements de plaisir. Elle finit par se laisser
aller, dans les bras de son homme et reposa sa tête sur ses bras à
chaque « pause ». Hélène perdit la notion du temps. Hélène sentit un
peu de liquide s’échapper d’elle, la poche des eaux s’était rompue. La
sage-femme la fit se poser à quatre pattes sur le matelas, un gros
coussin fut placé devant elle. Siegfried s’était installé devant sa
femme qui continuait de s’agripper à lui à chaque vague. Elle perdit
les eaux pour de bon cette fois, son corps semblait vouloir se vider de
toute substance. La douleur devient intense, la submergeant totalement,
elle ne savait plus où elle était et où elle en était. Chaque
contraction semblait lui labourer et la retourner. Elle appelait Dieu,
elle appelait à l’aide quelqu’un. Elle souffrait atrocement. Puis, tout
d’un coup cette sensation, son dos qui se tord. Son bassin qui
s’ouvrit, elle senti les bébés qui descendaient tout d’un coup et son
ventre se serra violemment. À ce moment-là, le doute s’installa dans
l’esprit d’Hélène, ils ne passeront jamais « je n’y arriverai jamais »,
se disait elle. Siegfried caressa les cheveux de sa femme doucement, il
lui avait posé la tête posée sur le coussin. Hélène se sentait comme
dans une sorte de comas et pourtant elle était très consciente de tout
ce qui se passait. Elle poussait avec un gémissement rauque, elle leur
criait qu‘il fallait sortir. Une force incommensurable la submergea et
sur une dernière poussée, elle sentit la tête du premier bébé qui passa
au milieu de son corps qui s’était ouvert pour lui laisser passage.
Puis elle sentit les épaules.

Oui,
le premier bébé était bien sorti, Hélène le sentait bouger, non plus
dans son ventre, mais entre ses mollets. De petits gémissements tout
doux lui indiquèrent qu’il respirait sans problème, que tout allait
bien pour lui. Siegfried prit son premier fils dans ses bras.

- Tu seras Marcus mon fils…

Le deuxième bébé sortis de la même manière. Son père le prit dans son bras de libre.

- Et toi mon fils tu seras William. Vous êtes mon bonheur mes fils.

IL embrassa sa femme sur le front.

- Merci pour ce bonheur ma chérie, pour ces deux superbes fils.

Hélène
savourait ces derniers instants à ne pas savoir encore à quoi ils
ressemblaient. Elle s’écarta doucement, ils étaient encore attachés à
elle par le cordon, elle les regarda doucement et les prit sur son
ventre, son époux les couvrit de draps et d’attentions. La sage-femme
s’occupa du placenta qu’elle sorti sans avoir coupé le cordon. Hélène
n’avait qu’une petite déchirure qui ne méritait pas un point, elle
n’avait plus mal. On s’affairait autour d’elle, mais la jeune femme ne
faisait plus rien, elle savourait ces instants incroyables avec deux
petits bébés accrochés à son sein et qui regardaient, étonnés,
tranquilles, autour d’eux. Siegfried les entourait et admirait avec
elle ce miracle. Le médecin vérifia que tout allait bien. Les bébés
étaient parfaits, touts rose, touts épanouis. Comme sur un étrange
nuage, seuls ses fils comptaient. Hélène entendit Siegfried annoncer au
peuple la naissance de ses fils Marcus et William. Elle entendait les
acclamations du peuple. Les sanglots et les émotions submergèrent la
jeune mère qui ne cessait de regarder ces nouveaux êtres, leur
perfection, leur douceur, leur odeur, jusqu’à leur « coiffure »
tellement parfaite. Leurs cheveux fins et blonds recouvrent leurs
crânes dans un mouvement en « spirale » d’une incroyable régularité,
comme s’ils avaient été peignés méticuleusement avant leur « sortie ».
Finalement, après une toilette sommaire, le bain des enfants, Hélène
s’endormit exténué. Durant son sommeil, elle ne cessa pas de « humer »
les têtes de leurs enfants, de la respirer dans un geste presque
animal.

Au
levé du jour, Dame Hélène se réveilla avec ses fils dans ses bras. La
joie se lisait de nouveau sur son visage. Elle serrait ses fils contre
elle. Siegfried n’avait pas dormit de la nuit. Ils passèrent toute la
matinée ensemble tous les quatre dans la chambre conjugale. Puis, quand
le soleil fut au zénith, le seigneur prit ses fils et les présenta au
peuple de leur balcon. Le peuple acclama les héritiers de leur seigneur
tant aimé. Le jour même il fit baptiser ses deux fils.

Les
jours, les semaines, les mois et les années passèrent au gré des joies
simples de la vie. Les cheveux de Dame Hélène Venderfield grisonnaient
à présent, mais Siegfried ne semblait plus touché par le temps. C’était
comme si le temps n’avait plus aucun effet sur lui, qu’il restait
toujours le même homme que celui qui avait jadis vaincu Cornélius Van
Helsing. Leurs fils étaient à présent adultes, mais leur comportement
avait étrangement changé. Marcus supportait de moins en moins le soleil
et finissait même par ne plus supporter ses rayons qui le brûlaient.
William quant à lui devenait très violent et extrêmement agressif. Les
deux semblaient développer un goût sans fin pour donner la mort. Ils
effrayaient leur propre mère qui ne voulait plus que ses fils
l’approchent, ils la terrorisaient complètement. Ils effrayaient tant
leur mère qu’elle commença à sombrer doucement dans la folie. Siegfried
ne s’aperçu pas aussi vite que sa femme de leurs changements. Il ne
comprit que lorsque leurs apparences se mirent à changer. William
développa une pilosité importante sur tout le corps. Sa morphologie
changea. Il tenait plus d’un monstre mi-homme mi-loup que d’un être
humain. À chaque pleine lune, son agressivité était croissante. Il ne
parvenait plus à prendre des trait d’homme. Son père voulu lui faire
couper ses poils mais inlassablement, en quelques minutes, ils
repoussaient. Marcus, quant à lui, ne supportait plus du tous les
rayons du soleil. Ils brûlaient sa peau au troisième degré. Ses traits
changèrent. Il devint en quelque sorte mi-homme, mi-chauves-souris. Des
ailes lui étaient poussées. La nourriture n’apaisait plus sa faim,
l’eau n’étanchait plus sa soif. Il n’arrivait plus à ingérer, quoi que
se soit. Lorsque leur mère vit leur état désastreux, elle sombra
complètement dans la folie et finit par être emporté par une forte
fièvre. Tout le royaume porta le deuil.

La
nuit, à l’insu de leur père, William et Marcus se rendaient dans des
petits villages isolés. L’aîné, Marcus, avait deux longues canines qui
lui étaient poussées. Il attaquait les villageois et les mordait
violemment à la gorge leur dérobant de cette manière leur sang, la
seule chose qui le nourrissait. Il s’emparait de cette manière, de la
force de ses victimes, de leurs souvenirs, de leurs capacités et de
leur connaissance. Il ne buvait jamais la dernière goutte de sang de sa
proie, il savait que cela lui aurait entraîné la mort. Très vite, il
comprit que plus il se nourrissait de sang, plus il pourrait garder
longtemps une apparence humaine. Le plus jeune lui dévorait, mordait,
massacrait et déchiquetait les villageois non pas pour survivre, mais
par plaisir. Il était habité par une haine et une violence féroce dont
il ne pouvait ni contrôler ni réprimander la force. Les morts qu’ils
laissait derrière lui se changeaient alors en cette même immonde et
féroce créature, ils ne pouvaient jamais, après avoir été mordu,
récupérer des traits humains. Ces créatures furent alors appelées «
Loups Garous ». Marcus vit chaque nuit le nombre de ces créatures
augmenter. Il ne comprenait pas pourquoi il ne parvenait pas à créer,
tout comme son frère, de “descendance”. Puis une nuit, il fit boire à
l’une de ces victimes, Magnus de Cornouailles, son propre sang avant
que la mort ne la fauche. Cette homme devint alors comme lui. Ces
créatures furent appelées “bats”.

***



Les
« loups garou s» étaient à l’époque incapable de se contrôler et de
réfléchir. Ils étaient telles des bêtes doté d’une monstruosité hors du
commun. Ils étaient dotés d’une force physique inimaginable, mais ils
étaient incapables de recouvrer des traits humains. Ils n’avaient rien
à voir avec ceux que nous connaissons aujourd’hui, c’est pour cela que
nous ne les appelons plus « Loups Garous » mais « Lycanthropes », plus
communément appelés les « Lycans ».

Les
« Bats » quant à eux avaient également une force phénoménale. Ils
possédaient d’immenses ailes de chauve-souris. Mais ils étaient dans
l’ensemble peu évolués. Leur peuple évolua à force de se nourrir du
sang de leurs victimes. Aujourd’hui nous les appelons « Vampires ».Ils
parviennent à garder constamment leurs traits humains et ont développé
un sérieux potentiel magique.

***



Le
Seigneur Siegfried ne s’aperçut des agissements de ses fils que bien
des mois après le commencement de leurs agissement. Hélas, ses terres
étaient déjà surpeuplées de Bats et de Loups Garous. Il se rendit
compte de l’étendu de la situation, lorsqu’il vit de ses propres yeux
les ravages causés par ses propres fils sur son peuple.
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Kitarian
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MessageSujet: Re: La Légende de Black Pearl   La Légende de Black Pearl Icon_minitimeLun 2 Avr - 13:21

[size=18]Partie II : Une décision difficile à prendre.[/size]




Au levé du jour suivant, le Seigneur Siegfried
Venderfield convoqua dans le plus grand secret ses généraux. Il voulait
arrêter ses fils, avant que le peuple ne comprenne qui ils étaient, et
qu’une guerre civile n’éclate. Ils se réunirent dans la grande salle du
haut conseil. Siegfried siegeait en bout d’une immense table. Il
attendit que tout ses generaux arrivent pour prendre la parole.

- le temps nous est compté mes amis.
- Que voulez-vous dire seigneur ?
- Avez-vous entendus parler des massacres qui avaient lieu dans les petits villages éloignés de notre royaume ?
-
Biensûr, les villageois parlent de créatures mi-homme mi-bete. Certain
ressembleraient à des loups géants, d’autre à des sorte de
chauve-souris.
- Des loup garous et des Bats.
- C’est exacte. Les
premier auraient le pouvoir de rendre les morts semblables à eux et les
seconds se nourriraient du sang de leur victime et pourrait aussi les
rendre comme eux. Mais ce ne sont que des croyances de paysan seigneur.

- Alors pourquoi autant de massacre ?
- Surement l’œuvre de malfrats…
- Non. Ses créatures existent bien.
- Vous les avez vu ?
- Je les connais mais j’ignorais leur agissement.

Un silence pesant s’installa dans l’assemblée. Les hommes se regardaient entre eux.

- Avez-vous vu mes fils dernièrement ?
- Pas depuis des années seigneur.
- Depuis quand exactement, réfléchissez.
- Depuis… Que les massacres ont commencer. Mais je ne vous suis pas…
-
Ses massacres sont proférés par mes propres fils. Ce sont les premier a
etre devenus ses créature. Vous souvenez-vous que pendant sa grossesse
ma défunte épouse a été agréssée par un loup et une chauve-souris ?
- Biensûr, j’étais présent lorsque nous sommes intervenus.
- Ces envoyés du diable ont contaminé mes fils qu’elle portait.
- Si se que vous dites seigneur est exacte, il faut les empécher de nuire.
-
C’est pour cela que je vous ai convoqué. Pour vous expliquer la
situation et trouver une solution. Marcus ne peut se nourrir
exclusivement que de sang et le soleil peut le réduire en cendre.
Wiliam quant à lui est animé d’une haine et d’une violence féroce qu’il
ne peut réprimer. Ils ont une force tout deux inimaginable.
- Dans ce cas il faut les tuer.
-
Hors de question. Je n’enverrais pas à la mort ma chair et mon sang.
Ils ont beau etre monstrueux, se sont mes fils avant toute chose. Je ne
veux pas qu’on leur fasse de mal. Suis-je assez clair ?
- Très bien seigneur mais que proposez vous ?
- J’ai besoin de vos conseils. Je refuse de les laisser agir à leur guise mais je n’accepterais pas qu’on leur fasse du mal.
- Avez-vous songé à leur parler ?
- Ils se braquent completement. Ils sont jeunes, stupides et irrespéctueux…
- Et les enfermer ? sa serait possible ?
- Pourquoi pas, je vous écoute, parlez.
-
-
Il faudrait séparer les deux frères sur des contrées différents. On
enfermerait William dans un sarcophage dans un lieu secret, et Marcus
dans un autre. Les deux seraient endormis. Personne, pas meme vous, ne
devrait savoir ou ils se trouvent.

Le Seigneur se mit à réfléchir.

- il faudrait faire batir des endrois hautement sécurisés pour ça…
Oui, mais j’insiste sur le fait que vous ne devrez pas savoir ou ils se trouveront…
-
Ton idée me paraît judicieuse…Mais il faut que l’un des deux puisse
être gardé à l’œil au cas où il parviendrait à s’enfuir et
rechercherait son frère.
- Mais l’emplacement de William doit vous être inconnu.
-
Marcus ira en terre scandinave. Pour William, je confirais cette tache
à un être, qui, je le sais, fera le nécessaire pour que jamais il ne
soit relâché. Le conseil est terminé, messieurs, vous pouvez disposer.

Ils
quittèrent la salle du conseil. Siegfried passa le reste de la journée,
seul dans la grande salle vide. À la nuit tombée, il convoqua ses fils
et leur fit signer de force un texte, rédigé en trois exemplaires. Il
s’agissait de lois que chacun devait respecter :

Tout être sera ton frère car du sang coule dans ses veines et un cœur bat dans sa poitrine.
Tu vivras en paix avec tes frères.
Tu cacheras ton existence aux mortels.
Tu ne jugeras pas ton frère sur son peuple ou son appartenance sociale.
Tu jugeras de la valeur de ton frère sur son âme et ses actions.
Tu ne donneras pas la mort pour ton bon plaisir.
Tu n’ôteras pas la vie si tu n’en as nul nécessité.
Tu ne toucheras jamais à l’âme ou au corps d’un enfant.
Tu ne rendras pas similaire à toi celui que tu ne désires pas.



[color=LemonChiffon]
William et Marcus Venderfield obéirent à leur père sans
discuter. Ils signèrent les trois document, s’engageant ainsi à
respecter ces lois. Ils acceptèrent sans sourciller, à la seule
condition que leur père signe également ses textes, ce qu’il fit. Puis
il congédia ses fils. Le lendemain, il fit préparer une voiture et
partit dans le plus grand secret dans les montagnes d’Obrasov qui se
trouvaient au sud du pays. Son périple dura toute la nuit. Il arriva
enfin au pied de la chaîne de montagne. Il se rendit dans le village de
Sibiu.

Il descendit de sa voiture et ordonna à son coché de
l’attendre là. Il entra dans la cathédrale richement décorée et
emprunta les sous-terrains. Il pénétra dans une immense salle sombre
simplement éclairée par un chandelier. Il était posé sur une immense
table noire au bois d’ébène. Devant lui, ce tenait assis un homme aux
cheveux long et grisonnant. Il était assis dans un somptueux fauteuil
recouvert d’une tapisserie rouge sang. L’homme se tenait dos à lui. Le
seigneur toussota pour faire savoir sa présence. L’homme à la longue
chevelure argentée se leva et se tourna vers lui.

- Pardonnez mon impolitesse Seigneur Venderfield.

Il le salua respectueusement.

- Vous êtes bien Magnus de Cornouailles ?
- Oui s’est bien moi seigneur.

***




Magnus de Cornouailles fut le premier vampire dit « évolué ».
Il avait été mordu par Marcus Venderfield alors qu’il se trouvait sur
son lit de mort, il y avait bien des année à présent. Marcus s’était
porté à son chevet en prétendant pourvoir le « guérir » de son mal.

- Je peux vous aider, t’offrir une vie éternelle sans maladie, sans la fragilité propre au mortel.
- Qui êtes-vous ?
- Je me nomme Marcus Venderfield, fils aîné du seigneur Siegfried Venderfield.
-
Comment est ce possible… La vie éternelle… On raconte tant de chose sur
votre père. On dit de lui qu’il est immortel. On raconte que votre
frère et vous aussi jeune seigneur, mais que vous avez été maudits.
-
Je ne me soucie pas des ragots des paysans. Je t’offre une autre vie,
hors de la servitude, sans être inquiété par les contrariétés des
mortels.
- Que souhaitez vous en contre partie ?
- Ta dévotion totale.
- C’est tout ?
- Je vois avec tristesse que tu n’es pas intéressé. Très bien, je vais donc te laisser trépasser.
- Non, attendez jeune seigneur…
- Tu acceptes mon offre ?
- Oui… Je ne veux pas mourir, j’ai encore tant de chose à faire…
- Me jures-tu fidélité ?
- Oui jeune seigneur, j’en fais le serment.

Marcus
le mordit alors au cou. Il s’empara de son sang, mais ne prit pas la
dernière goûte, celle qui se trouvait encore dans le corps du vieil
homme juste avant qu’il rende l’âme. Il s’entailla ensuite le poignet
et lui fit boire son propre sang. Puis, le jeune seigneur se recula du
vieillard. Il se mit à convulser et de fortes douleurs lui traversèrent
tout le corps.

- N’ai pas peur mon vieil ami, tu dois accepter de mourir pour mieux renaître.

Lorsque
au bout de plusieurs heures, Magnus fut devenu enfin un vampire, il
trouva le jeune Venderfield assis sur le rebord de la fenêtre, la nuit
était tombée. Ce dernier fut surpris de voir que malgré sa
métamorphose, le vieil homme avait gardé ses trait humains. Marcus lui
expliqua qu’il lui avait transmit l’immortalité :

- Désormais tu
es l’un des miens. Tu ne pourras jamais plus t’exposer aux rayons du
soleil, tu devras te nourrir de sang pour survivre et si tu es blessé,
même gravement, en buvant le sang d’un autre tes plaies cicatriseront.
Tu t’approprieras par la même la force, les connaissances, les
souvenirs et le potentiel de celui dont tu t’empareras du sang. Un lien
étroit se créera entre vous deux. Tu sauras constamment ou il se
trouve. Ne bois jamais la goutte de sang qui entraînerait la mort de ta
victime, ou tu perdras la vie. Pour te détruire il faudrait soit te
trancher la tête et brûler ton corps, soit t’exposer au soleil ou
enfin, te vider de ton sang.
- Mais… Ce n’est pas une guérison… C’est une malédiction !
-
Silence, je n’ai pas fini. Je n’ai jamais prétendu qu’il n’y aurait pas
de prix à payer. Pour créer d’autre être similaire à nous, tu dois
arrêter de boire le sang de ta victime avant qu’elle ne trépasse et lui
faire boire un peu du tien. Il y a un autre moyen de te détruire. La
morsure d’un Loup Garou plus âgé que toi, ou d’un bats. Il semble que
tu sois une évolution de notre espèce. Je ne peux garder tes traits
humains qu’en buvant du sang, mais chez toi il semble que se soit inné.
Nous ne parlerons donc plus de Bats mais de Vampires.

Il se releva et s’éloigna.

- Je te laisse découvrir tes dons.

Il
disparut sans laisser de trace sous les yeux médusés du vieil homme.
Magnus de Cornouailles dû alors remettre ses idées dans l’ordre. Le
temps passa et il découvrit qu’il possédait à présent des pouvoirs
magique, qu’il pouvait sortir à volonté des ailes, et qu’il était doté
d’une force surhumaine. Au fil des ans qui suivirent, il se créa une
petite armée de vampire qui tout comme lui, pouvaient garder leur
apparence humaine à leur guise.

***



Le Seigneur Siegfried Venderfield prit alors place dans le fauteuil
qui se trouvait être en face de Magnus de Cornouailles. Une fois
l’homme installé, Magnus s’assit à son tour. Il posa ses coudes sur la
table et passa ses doigts les uns entre les autres. Il appuya dessus
son menton et fixait intensément le seigneur espérant lire sur son
visage la moindre émotion, mais il n’en fut rien.
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Kitarian
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MessageSujet: Re: La Légende de Black Pearl   La Légende de Black Pearl Icon_minitimeLun 2 Avr - 13:22

- Pourquoi votre majesté s’intéresse t’elle à un simple manant tel que moi ?
- Ne me prenez pas pour un sot. Vous n’êtes pas un simple humain.
- Tout comme vous n’êtes pas un simple mortel. Les années et les siècles défilent, mais le temps n’a plus d’effet sur vous.
- Peut-être bien. Je sais que c’est mon fils aîné qui vous a rendu ainsi.
- Oui, s’est vrai. Le jeune seigneur Marcus m’a permis d’échapper à la mort.
- À quel prix… Vous devez tuer des innocent pour survivre.
- Tout à un prix. Mais l’innocence se perd le jour de notre naissance.
- Si vous le dites. Venons en au fait.
- Vous avez besoin de moi.
- Oui.
- Je ne cerne pas pourquoi.
- Il faut mettre un terme aux agissements de mes fils.
- Il est vrai que la bestialité de William pose un gros problème.
- Et la soif de pouvoir de son frère également.
- C’est vrai.
- J’ai décidé des les faire enfermer dans des lieux distincts.
- Je ne vois pas le rapport avec moi, mais c’est une sage décision.
-
J’ai un palais dissimulé aux yeux de tous en Ecosse. Je veux que Marcus
y soit enfermé et endormis. Je veux aussi qu’un temple soit battit et
que William y soit endormi et enfermé.
- Et pourquoi vous vous adressez à moi Seigneur ?
-
J’ai besoin de quelqu’un pour diriger les travaux de la construction du
temple où sera enfermé William. Je veux quelqu’un qui dirigera la
capture de mon fils.
- Pourquoi ne pas le faire vous-même ?
- Je dois ignorer où sera enfermé William.
- Pourquoi moi ?
-
Parce que tu as certaines aptitudes que d’autres n’ont pas et je sais
que tu as une petite armée de fidèles qui ont les mêmes aptitudes que
vous.
- Et où serait mon intérêt à faire ça ? Marcus est bien plus puissant que moi, je ne souhaite pas l’avoir pour ennemi.
-
Je vais l’envoyer en Ecosse. J’y ai un palais dont peu de monde connaît
l’existence. Je l’y envoie au levé du jour. Tu auras donc le champ
libre.
- Si j’accepte, je veux être anobli, je veux être reconnu comme étant le Souverain des vampires.
- Ce n’est pas tout n’est-ce pas ?
-
Non, les Loups Garous évoluent eux aussi. Un certain Luciann Van
Helsing est à leur tête, du moins il gouverne un groupuscule. Je veux
régler ce problème comme je l’entends. Et parlez à présent de
Lycanthropes. Je veux également gérer entièrement le problème de
William et agir à ma manière.
- Accordez.
- Très bien, donc je commencerais à faire bâtir le temple dès que Marcus sera hors d’état de nuire.

Le
Seigneur Siegfried Venderfield se releva suivi de près par Magnus de
Cornouailles. Siegfried sorti des parchemins et les lui donna.

- Ce sont tes lettres de noblesse Lord Magnus de Cornouailles. Tu es très prévisible.

Magnus
le saluait respectueusement et le regarda partir. Il retourna à son
palais. Il envoya son fils Marcus accompagné d’une armée dans son
palais en Ecosse où il fut endormi et emprisonné dans les sous-sols.

***





Apprenant
le départ et l’endormissement de son créateur, Lord Magnus de
Cornouailles partit en secret pour les contrée de l’Ile de Grois.
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MessageSujet: Re: La Légende de Black Pearl   La Légende de Black Pearl Icon_minitimeLun 2 Avr - 13:22

Partie III : Une lueur d'espoir pour une dame de la nuit.




Black Pearl
rejoignit le continent. Elle arriva par la mer en pays celte. Elle
avait fait la traversée en calle seche pour ne pas etre attenteinte par
les rayons du soleil. Durant la traversée, le navire avait essuyé une
étrange têmpete. La jeune femme savait qu'il s'agissait de la colère de
Lord Magnus de Cornouailles.

En fin d'après midi, le navire
mouilla au port de la petite bourgade de La Clareté. Il fait encore
jour. Black attendit la tombée de la nuit pour quitter les cales du
navire. Elle gagna à la hate le foret de Brocéliande, également connue
sous le nom de foret de Paimpont.

Elle errait dans les bois sans
réellement savoir ou ses pas la conduisaient. Pearl était extrèmement
affaiblie physiquement, mais aussi mentalement. tout son univers
s’était effondré comme un vulgaire détu de paille. tout se en quoi elle
croyais, tout se qu’elle pensait savoir avait été balayé d’un simple
geste de la main. Elle était affamée, durant les quinze jours de
traversée, la jeune femme n’avait trouvé aucun rongeur à se mettre sous
les crocs. L’hivers s’était installé, son doux menteau blanc recouvrait
toute la forêt. Il n’y avait presque aucune chance qu’elle trouve une
proie pour se nourire de son sang. La folie la guettait dangereusement.

Le
froid lui glaçait les os, la soif et la faim lui faisaient lentement
perdre la raison. Pearl n’était pourtant pas de celles qui
s’attaquaient à des humains pour se nourrire de leur sang, mais son
instinct de tueuse et de chasseuse reprennait peu à peu le dessus.
L’odeur d’un feu de camp eveilla sa curiosité. Elle suivit donc l’odeur
du bois qui brulait. Elle arriva près d’un vieil homme à la longue
chevelure argenté qui se tennait assis, dos à elle, près du feu. Il
portait une longue pélerine blanche et était emmitoufflé dans sa
capuche. Ne controlant plus ses pulsions animales, Pearl se jetta sur
le vieillard pour le mordre et se nourire de son sang. Le vieil hommes
m’esquiva de justesse. Il saisit son batton orné d’une pierre bleu
ciel. Il frappa trois fois le sol avec tout en murmurant un très ancien
psaume. Le cristal s’illumina et Black s’effondra sur la neige,
endormie.

- j’avais oublié combien les vampires savent se montrer silencieux lorsqu’ils chassent. Tu as failli m’avoir minou...

Il
s’approcha de la jeune femme qui était tombée le visage contre terre.
Il l’a tourna vers lui pour voir à quoi ressemblait son assaillante. Il
fut surpris de constater l’état déplorable dans lequel elle se
trouvait. Il comprit aussitot que Pearl avait été guidée non pas par sa
volonté au sens propre du therme, mais par sa faim. Il l’a pris alors
dans ses bras et se dirigea vers sa mulle. Il plaça la jeune femme a
plein ventre sur le dos de l’animal. Elle avait les bras et les jambes
qui pendaient dans le vide. Il dirigea alors sa monture vers son antre.

Ils
arrivèrent au pied d’un mur de pierre infranchissable. Le vieil hommes
posa sa main dessus et ferma les yeux. Il prononça une parole à peine
odible:

- Vilamsonrya.

Le mur de pierre s’ouvrit et leur
laissa le passage libre. Lorsqu’il pénétra dans la grotte, des
centaines de bougies s’allumèrent. Sa mulle le suivait. derrière eux,
le mur se referma et se scella de nouveau. Le vieil homme libéra
l’animal de son poid en prennant la jeune femme dans ses bras. Ses
vetements étaient trempés et elle grelottait. Une inquiétante fievre
s’insinuait lentement dans la jeune femme. Il l’a deshabilla
completement et mit ses vetement autour d’un feu qu’il vennait
d’allumer afin que les frusques sechent. Puis, il assit Pearl qui
dormait toujours, dans un bain chaud. Il lui frictionna les extrémités
pour éviter qu’elle n’ai d’engelures. Lorsque le corps de la jeune
femme endormie fut réchauffé suffisament, il l’a sorti de l’eau et la
secha. Il l’allongea que son immense lit et la recouvrit de couvertures
faites en peau d’ours. Pour étancher un temps soit peu la faim et la
soif de la jeune femme, le vieillard saigna un lapin et récupéra son
sang. Sans reveiller Pearl, il la redressa légèrement et lui fit boire
le précieux liquide qui lui faisait tant défaut. Puis il l’a recoucha
avant de retourner à ses occupations.

Lorsque Black Pearl
commença à se reveiller, le soleil était déjà bien haut dans le ciel,
mais bien à l’abrit dans la grotte du vieil hommes, elle ne craignais
pas ses rayons. Le vieil homme la rejoignit et s’assis sur le rebord du
lit. Lorsqu’elle posa les yeux sur lui elle se redressa brusquement et
découvrit ainsi sa nudité.

- mais je suis nue!

elle remonta les couvertures sur elle. elle n’avait aucun souvenir de la veille.

- Quelle observation jeune fille...

La jeune femme regarda rapidement autour d’elle et vis ses vetements plus loin éparpillés sur le sol. Puis elle regarda l’homme.

- Est-ce que nous avons...

Pour
seule réponse, il se mit à sourire. Honteuse Pearl se mit à rougie et
détourna le regard. Le vieil homme pris son menton entre son pouce et
son indexe et tourna son visage vers lui.

- tu as un si beau visage, ne le souille pas par de si vilguaires rougeurs.
- Vous voulez dire que...
- Chut... Il n’y a pas de honte à se fair edu bien et à prendre du plaisir tu ne crois pas?
- JE ne me souviens pas de...
- De quoi ne te souviens-tu pas?
- de se que nous avons fait...
Le vieil homme se releva et alla chercher les vêtements de la jeune femme. Il lui rapporta.

- Rhabille toi, tu vas prendre froid.
- Merci...

Elle le fixa du regard.

- Qu’y a-t-il ?
- Pourriez-vous, vous retourner que je m’habille ?
- Je t’en prie mon enfant, il n’y a rien que je n’ai déjà vu chez toi.
- Peut-être bien, mais vous me gênez.
- Oh, mille excuse Dame de la nuit.

Il se tourna dos à elle en souriant.

- Ne vous tournez sous aucun prétexte tant que je ne vous ai pas dit que j’avais fini…
- Oui, oui, mon enfant.

Pearl
voulu se mettre sur ses jambes pour s’habiller, mais elle présuma de
ses forces et manqua de s’affaler lamentablement sur le sol. Elle finit
par s’asseoir sur le lit pour commencer à s’habiller.

- Quel est ton nom ?
- On m’appelle Black Pearl et vous ?
- On me nomme Merlin. Tu n’es pas d’ici n’est-ce pas ?
-
Je viens d’un pays au nord de la Transylvanie, j’ai été dépotée avec ma
mère et mon oncle sur l’Isle de Grois par mon maître. Les lycans y ont
massacré ma famille et mon maître m’a conçue.
- Et que fais-tu aussi loin de celui que tu appelles maître ?
- Je me suis enfuie.
- Je suppose que ta tête est mise à prix.

Pearl se redressa brutalement.

- Vous allez me vendre ?
- C’est une éventualité qui s’offre à moi.

Elle avait fini de se vêtir, et, en s’aidant des meubles et des parois de la grotte, elle se releva et s’éloigna.

- Où vas-tu ?
- Loin d’ici.
- Puis-je me retourner ?
- Faites ce que bon vous semble, je m’en moque.

Merlin la regardait avec un léger sourire moqueur.

- Il fait jour dehors.
- Dans ce cas, j’attendrais la tombée de la nuit.
- Tu ne peux quitter cet endroit sans mon accord enfant de la nuit.
- Vous me gardez prisonnière ?
- Tu es fiévreuse, tu ne tiens pas debout et tu es affaiblie. Tu n’iras pas loin.
- Vous avez dit que vous vouliez me vendre.
- Ai-je dit pareille chose ?
- Vous avez dit…
- Que c’était une éventualité, non que j’allais le faire.
- Je ne vous comprends pas…

Elle se tourna vers lui.

- Tu es complètement perdue.
- Et vous, vous ne m’aidez en rien à m’y retrouver Merlin.

Le vieil homme l’aida à retourner sur le lit et à se coucher.

- Repose-toi, tu ne risque rien ici. Sois tranquille.
- Pourquoi m’aidez-vous ?
- Chut… Repose-toi.

Il
passa sa main sur le front de la jeune femme qui s’endormit. Il remonta
la couverture sur elle et retourna à ses affaires. Dans son sommeil, la
fièvre de la jeune vampire ne cessait de croître. Il lui semblait
entendre au loin Merlin parlant à un autre homme.

- Pourquoi l’avoir ramené ici ?
- Elle a besoin d’aide.
- Mais s’est une suceuse de sang !
- Depuis quand t’abaisses-tu à juger d’un être sur son peuple ?
- Elle t’a attaqué !
- Elle n’était pas elle-même. C’est une enfant égarée. Et puis, entre nous, cela prouve qu’à mon age, je suis encore à croquer.
- Ton grand cœur causera ta perte mon frère.
- Elle n’est pas dangereuse.
- Les vampires sont sournois.
- Tu es naïf.
- Je m’inquiète pour toi.
- Il n’y a pas de quoi.
- Quand je vois ce que tu nous ramène, je me pose des questions sur ta santé mentale.
-
Ma santé mentale se porte très bien, je te remercie de t’en soucier. Tu
es inquiet, alors prends ma place à son chevet. Tu jugeras toi-même de
sa dangerosité.
- Mais elle était nue et dans ton lit qui plus est !
- Que fin observateur, vous êtes faits pour vous entendre.
- Mon frère, cette jeune femme était nue dans ton lit…
- Ne prétends pas n’avoir jamais vu de femmes nues, je t’ai vu flirter avec Athéna.
- Ça n’a rien à voir.
- Pourquoi cela ?
- Elle est bien trop jeune.
-
À en juger par la marque qu’elle porte dans le bas des reins, elle a
plus de six cents ans, donc à peine une centaine d’années de moins que
nous.
- Tu l’as vu nue ?
- Dois-je te rappeler qu’elle se trouve dans mon lit ?
- Tu as osé… Avec un vampire…
- Prends ma place, je dois partir.
- Et si je refuse ?
- Tu ne seras jamais fixé.
- Très bien.
- Bien.
- Comment ça bien ? Non, rien n’est « bien » ! Cette femme était nue dans ton lit.

Lorsque
Pearl revint à elle, elle trouva le vieil homme à son chevet. Merlin
semblait avoir rajeuni. Le temps marquait moins son visage. Elle le
fixa intriguée.

- Merlin, avec qui parliez-vous ?
- Personne.
- Je vous ai entendu parler, mais s’était à peine audible.
- Ah, çà… Je parlais à ma mule.
- Votre voix à changée, elle semble plus jeune et plus dure… Vos traits également… Vous semblez avoir rajeuni.
- Tu me prends pour un vieux gâteux ?
- C’est que… Je ne me souviens pas et ça me perturbe…
- Tu ne te souviens pas de quoi ?
- De ce que nous avons fait.
- Et qu’avons-nous fait ?

Pearl devint bordeaux.

- Changeons de sujet, tiens.

Le mage lui tendit un bol de sang de lapins.

- Mange, enfin bois, enfin peu importe, fais se que tu as à faire.
- Je vous dégoûte n’est-ce pas ?
- Oui.
- Au moins nous sommes deux.

Elle lui tourna le dos pour se nourrir. Merlin fut surpris de voir sa réaction.

- Il fait jour dehors ?
- Non.
- Dans ce cas, je vais vous laisser, merci pour tout.
- Tu ne tiens pas debout.
-
Si mon maître me trouve chez vous, il vous attaquera. Même s’il semble
que vous soyez doué comme un manche au lit puisque je ne me souviens de
rien, je vous suis redevable. Vous m’avez soigné.

Pearl se tourna vers lui en esquissant un sourire.

- Tu es différente des autres représentants de ton peuple que j’ai rencontré…
-
Pourquoi ? Parce que je n’aime pas le fait que je doive donner la mort
pour subsister ? Parce que je hais ce que je suis bien plus que je hais
mon maître ?
- Pour tout cela, mais aussi parce que tu penses à moi
avant faire passer tes propres intérêts. Tu es doté d’une certaine
naïveté et d’insouciance quelque par… Ce n’est pas commun chez les
êtres de notre âge.
- Notre age ?
- Vu ton tatouage sur ta
descente de reins, tu es une descendante directe de Cornélius Van
Helsing. Je dirais même que tu es sa fille.
- Je ne me souviens pas de mon père, pourquoi ?
- Tu as au minimum six cents ans.

Black Pearl se mit à rire.

- Vous devez vraiment vous sentir abandonné de tous, la solitude doit vous peser pour penser pareille chose.
- Le temps n’a pas d’effet sur les vampires. Vous restez tels que vous étiez le jour de votre morsure.

Le visage de la jeune femme changea. Elle ne riait plus du tout.

- Tu l’ignorais ?
- Oui…
- Tu n’as jamais rien eu d’humain.
- Pardon ?
-
Les Van Helsing, les De Borian, Les Jackson, les Venderfield et les
Nethys sont les cinq familles les plus anciennes familles des mondes.
Le premier de ta lignée, Cornélius, était un mage reconnu dans le monde
entier. Il semble que tu sois son héritière. Tu es, tout comme moi,
aussi vieille que le monde « civilisé ». Je n’ai qu’une centaine
d’année de plus que toi.
- Vous vous trompez. Je n’ai que très peu de pouvoirs.
- Tes dons t’ont été muselés, tu devais effrayer ton maître.
- Dites m’en plus, répondit-elle stupéfaite.
- Tu ne veux plus partir ?
- Vous avez raison, je dois partir. Si Lord Magnus Venderfield me retrouve près de vous, il vous considèrera comme un ennemi.
- Pour aller ou ? Sais-tu ou nous sommes ? Qui gouverne ?
- Non, je ne connais rien du monde.
- Alors reste, tu ne risque rien ici. Je pourrais t’enseigner si tu le souhaites.
- Vous accepteriez ? Que voulez-vous en échange ?
- Pour commencer, que tu cesses de me vouvoyer. Ensuite, tu pourrais m’aider dans ma tache.
- Ta tache ?
- Je suis le conseiller du roi Arthur. J’aide à mon échelle, à ce que le royaume reste prospère et en paix.
- Le roi Arthur ? Je n’en ai jamais entendu parler.
- Allonge-toi, reprends des forces, je vais t’expliquer…

Il
lui tendit un autre bolet rempli de sang de lapins. Il lui narra
comment, en libérant Excalibur, Arthur était devenu roi. Il lui parla
de la reine Guenièvre, de la table ronde, de Lancelot, de la longue
recherche du Graal. Il lui parla également de la Dame du lac et de la
fée Morgane. Pearl était suspendue aux lèvres du mage, passionnée par
son récit. Merlin se leva et lui remit plusieurs ouvrages afin qu’elle
se documente si elle souhaitait en savoir davantage.

- Je dois
m’absenter, mais je serais vite de retour. Ici tu ne risque rien ne
t’inquiète pas. Tu as tout ce dont tu pourrais avoir besoin à
disposition, donc sers toi.
- Merci Merlin, que dieu te garde…

Merlin
la laissa. Pearl étudia les ouvrages avec intérêt. Elle fut tellement
prise par sa lecture, qu’elle ne vit pas le temps passer. Elle finit
par s’endormir le nez plongé dans ces livres. Le lendemain soir,
lorsqu’elle s’éveilla, elle ne vit aucune trace du retour du mage. Elle
se leva et vit l’entrée de la grotte, grande ouverte, ce qui n’arrivait
jamais. La nuit était retombée. Elle avait un mauvais pressentiment.
Elle se souvint alors que dans son sommeil, il lui avait semblé
entendre une bribe de conversation.

- Viviane se doute de quelque chose.
- Elle nous aurait découvert ?
- C’est possible, il n’est pas aisé de nous faire passer pour notre cadet, même si nous avons les mêmes traits.
-
Il va nous falloir redoubler de vigilance. Tant que nous ne savons pas
ce qui est arrivé exactement à notre frère, nous devons continuer cette
comédie.
- Je sens que ça va très mal se finir mon frère…

Pearl
ne comprenait pas grand-chose de ce qu’elle avait entendu, mais elle
était certaine que ça ne tournait pas rond. Elle prit ses armes,
décidée à en avoir le cœur net et à retrouvé celui à qui elle devait
tant. Pearl sortit de l’antre et trouva des traces de lutte un peu plus
loin. Un rude combat avait eu lieu ici, il n’y avait aucun doute. Elle
trouva un morceau de tissus. Elle le ramassa et le regarda. S’était un
morceau de la tunique de Merlin.

- Merlin…

Elle dissimula l’entrée de l’antre à l’aide de branchage et parti à la recherche de son ami.
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Kitarian
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MessageSujet: Re: La Légende de Black Pearl   La Légende de Black Pearl Icon_minitimeLun 2 Avr - 13:23

Elle dissimula l?entrée
de l?antre à l?aide de branchage et parti à la recherche de son ami.
Elle avait lu dans uns des livres quelque chose sur une vieille femme
que l?on appelait la Sorcière des Quatre Vents. Elle vivrait, d?après
les textes, dans le plus vieux moulin du pays. L?ennui était que des
crêtes du Val Sans Retour, jusqu?aux abords de Trecesson, la lande
était parsemée de dizaines, pour ne pas dire de centaines, de moulins.
D?après ce que Pearl avait lu, la vieille femme savait presque tout et
soignait, à l?aide de plantes, les malades sans rien demander en
retour. De toute manière, hormis les traces de lutte, il n?y avait
aucune piste pour retrouver Merlin. Elle devait bien commencer ses
recherches quelque par? Un autre problème se dressa devant elle, elle
ne connaissait pas le pays et ignorait complètement ou elle se trouvait.

La
jeune femme grimpa alors dans un arbre et se hissa à son sommet. Elle
sorti l?un des livres qu?elle avait emprunté à Merlin et ou se trouvait
une carte du royaume. Elle scruta l?horizon sous la lumière de la
pleine lune et comparait la carte à ce qu?elle percevait. De par son
appartenance vampirique, son acuité visuelle était exceptionnelle.
Pearl voyait comme en plein jour. En quelques minutes, elle situa
grossièrement l?endroit où elle se trouvait, mais surtout elle trouva
quelle direction prendre pour trouver la Sorcière des Quatre Vents.
Elle compris qu?il lui faudrait trois nuits en plus de celle-ci pour
arriver à destination. Cela s?annonçait périlleux, rien ne garantissait
qu?elle trouverait des refuges avant chaque levé du jour. Cela lui
importait peu. Elle voulait retrouver son ami.

Son long périple commença alors. Elle prit la direction des landes. En chemin, elle chassa un magnifique cerf blanc.
Il était aussi majestueux que robuste. Le roi des bois eut beau lui
donner du fil à retordre, il ne résista pas longtemps à l?appétit
féroce de la jeune femme. Pearl s?empara de son sang, et du même coup,
de ses connaissances du pays, de ses souvenirs, de son agilité et de sa
force. Elle n?eut pas accès de suite à la mémoire de l?animal, mais
elle ne s?en souciait guère. Elle ne laissa que la goutte de la mort à
la pauvre bête et abrégea sa lente agonie.

Au levé du premier
jour, Pearl trouva refuge dans une ancienne mine de charbon abandonnée.
Lorsque la nuit fut à peine tombée, le vampire reprit sa quête. Elle dû
éviter bon nombre de pièges que les chasseurs avaient disposé dans la
forêt. Le jour suivant, elle se dissimula dans la grange à grain d?un
paysan. Elle dû faire particulièrement attention de ne pas être
découverte. De nuit, elle traversa le village en se mêlant aux humains.
Il était très tard, les hommes qu?elle croisait empestaient l?alcool.
Ils l?écoeuraient au plus au point. Pearl se demandait comment une
telle déchéance était possible. Tout ces rebus de la société, occupé à
rendre l?alcool dont ils avaient abusé sur la terre des rues ou le
dallage de l?église la dégoûtait. Certains avaient à leur bras une
putain, d?autres chantaient à tue tête, ou titubaient, parfois il y en
avait qui riaient sans aucune raison, ou encore pleuraient pour rien,
ici et là éclataient des bagarres?Elle passa le troisième jour,
dissimulée dans une crypte du cimetière.

Lorsque enfin, la
troisième nuit arriva, Pearl avait grand espoir d?enfin retrouver son
ami. Mais, quand elle fut enfin dans la lande et qu?elle vit le nombre
impressionnant de moulins, ses espoirs commencèrent à s?amenuiser. Elle
chercha du regard comme si sa vie en dépendait. Cela n?était pas
totalement faux, il ne lui restait que deux heures avant le levé du
soleil. Son regard se posa sur un vieux moulin noir et décrépit. Il
levait vers le ciel les pathétiques squelettes de ses ailes. Black
n?eut aucun doute, se devait bien être le plus vieux de tous les
moulins qui se dressaient là. Elle se précipita en courant vers lui.
Plus que jamais le temps lui était compté, dans quelques minutes les
premiers rayons du soleil coloreraient l?horizon. Elle arriva devant le
moulin, une plaque de fer forgée se trouvait sur son mur. Il y était
gravé « Moulin des Quatre Vents ». Le vampire se dirigea vers la porte
d?entrée. Elle n?eut pas le temps d?y frapper qu?une voix d?outre tombe
venant de l?intérieur lui lança :

- Entre mon enfant, je t?attendais. Le jour se lève, dépêche-toi fille de la nuit.

Pearl
entra sans aucune question, elle referma la porte derrière elle. Il
pouvait s?agir d?un piège, qu?importe, elle n?avait plus le choix, elle
ne pouvait pas faire machine arrière, le soleil pointait l?horizon à
présent.

- On a toujours le choix mon enfant, cela s?appelle le
libre-arbitre. Tu aurais pu choisir de périr sous les rayons du soleil,
ou encore ne pas te soucier des vieux fous.
- Vous parlez d?un choix?Quels vieux fous ? Je ne cherche qu?un seul homme.
- Tout n?est pas ce qu?il semble être. Un peut être deux.
- Je ne comprends pas?
- Il n?y a rien à comprendre, juste à accepter.

La jeune femme commençait à se dire que la pauvre vieille avait perdu la raison.

- Rassure toi, le moment venu, tout sera plus clair.
- Qu?est-ce qui sera plus clair ?
- Ce qui te dépasse.
- Et qu?est-ce qui me dépasse ?
- Un peut être deux.
- Pourquoi autant de mystère ?
- La vie en est un passionnant ne trouves-tu pas ?
- J?ai dû me tromper d?endroit?
- Non, tu ne t?es pas trompé d?endroit et tu le sais.
- Pardon ? Comment pouvez-vous le savoir ?
- Tu recherches un disparu, mais un est deux.
- Oui, oui? Savez-vous où il se trouve ?
- Ce n?est pas la bonne question.
- Ah? Dit elle en soupirant. Qui l?a enlevé ?
- Recommence.
- Bon, quelle est cette question que je suis censée poser ?

Pearl commençait à perdre patience et sa fatigue n?aidait pas le vampire à garder son calme.

- Quel est le prix à payer, lança la vieille femme.
- Bien alors je vous la pose.
- De quoi ?
- Mais c?est pas vrai ! C?est quoi ce maudit prix à payer ?
- Voilà qui est mieux. Sois plus clair et là on se comprend.
-
Vous allez me répondre vieille chouette ou je dois prendre votre sang
pour avoir mes réponses ? Je vous préviens, je ne reculerais devant
rien pour savoir ce que je veux.

La vieille femme la regarda en souriant.

- C?est ce que je voulais entendre. Je voulais être sûr de toi avant de te répondre.
- Vous avez deux secondes.
- Ton périple sera long et dangereux, tu pourrais y laisser la vie.
-
Quelle vie ? Regardez-moi, je ne suis qu?un cadavre qui doit donner la
mort pour subsister. Je ne vis pas, je me contente de survivre.
- Tu pourrais te perdre toi-même.
- Je suis déjà perdue.
- Tu pourrais ne jamais retrouver ta route.
- Cela m?importe peu, répondit-elle agacée.
- Très bien, dans ce cas, tu devras affronter Lancedefeu, le dragon du Chêne des Hindrés.
- Où se trouve-t-il ?
- Dans le Val aux Fées, en arrière du château de Rox, dans la grotte près de la ferme de Sous la Haie.
- Pourquoi affronter ce dragon ?
- Son front est orné de la Pierre de Foudre aux Reflets de Jade. Il te la faut.
- Et ensuite ?
- Tu le sauras le moment venu, tu es trop fougueuse.
- Je ne peux pas rester à ne rien faire.
- Prends des forces, repose-toi, il y a une couche là-bas?
- Merci.

Pearl alla s?étendre sur la paillasse de paille.

- Dors, je te réveillerais à la tombée de la nuit.

Elle
ferma les yeux et n?eut, étonnement, aucun mal pour s?en dormir. Son
esprit s?égara dans d?étranges songes. Le soleil était haut dans le
ciel et illuminait le bleu du ciel et la verdure des prairies. Cela
faisait plusieurs siècles qu?elle n?avait pas vu un tel spectacle. Elle
n?avait pas vu l?aube et ses mille couleurs depuis qu?elle était
devenue un vampire. La chaleur des rayons du soleil réchauffaient son
c?ur. Elle pensait à la beauté de la simplicité des choses dont on ne
prête pas attention parce qu?on les pense acquises.

- Rien n?est jamais acquis ma fille, il faut sans cesse se battre pour tout, lui disait souvent son père.
- Aujourd?hui tes mots prennent tout leur sens père?

Cette
simple phrase était le seul souvenir qu?il lui restait de son père.
Puis, le vent se leva. Il portait les paroles des anciens :

« - Les armées ont conquis
- Et sont tombées à la fin
- Les royaumes se sont levés
- Puis ensevelis par le sable
- La Terre est notre mère
- Elle donne et elle prend
- Elle nous endort et
- Dans sa lumière, nous nous éveillerons
- Nous serons tous oubliés
- Il n'y a pas de gloire sans fin
- Mais chaque chose que nous faisons
- Ne l'est jamais en vain. »

Pearl
regardait le paysage qui se dessinait devant elle. Elle ne le
connaissait absolument pas. Elle sentit une immense douleur et une
intense tristesse envahir ce paradis terrestre. Elle regarda autour
d?elle et vit plus loin un immense dragon noir.
Elle comprit qu?elle se trouvait dans ses songes. La jeune femme
ignorait comment et pourquoi, mais le fait était, qu?elle était là.
Elle se dirigeait prudemment vers le mastodonte. Il semblait se parler
à lui-même :

"- Si mon esprit pouvait revivre
- De mes restes charnels
- Que m'importe
- Si tout vire au noir
- Si je renais une nouvelle fois
- Alors personne n'est vraiment libre
- Comment pourrais-je être condamné
- Des choses que j'ai fait
- Si mes intentions étaient bonnes
- Je crois que je ne saurais jamais
- Certaines choses sous le soleil
- Ne peuvent jamais être comprises."


Pearl
connaissait très bien cette prière. Elle sentait dans le c?ur du
dragon, une douleur et une tristesse palpables. Elle s?assit près de
lui et posa sa main sur sa patte en fixant l?horizon. L?immense colosse
la regarda, surpris d?avoir de la compagnie dans ses songes. La jeune
femme poursuivit la prière du dragon :

"- Maintenant tu demandes
- Pourquoi tu vis
- Pas de sens à la vie
- Et aucun après
- Ce que j'appelle sagesse est une fleur
- Qui peut rarement être trouvée
- Mais pas dans les illusions
- Tu t'emploies seulement à trouver
- Une sortie
- Je suis en recherche de sens
- Dans le labyrinthe de la vie
- Attendant un signe
- Juste un sort pour me délivrer
- De la peine qui me déchire
- A l'intérieur
- Je suis juste un vide
- Empli de rien, de vide..."

Le dragon noir leva un sourcil de surprise en entendant la jeune femme connaître si bien les prières des chevaliers dragon.

- Que faites-vous là ? Comment parvenez-vous à pénétrer mes songes ?
- Je l?ignore, je me suis assoupie et lorsque j?ai de nouveau ouvert les yeux, je me suis retrouvée ici.
-
Vous venez me torturer ? M?humilier davantage ? Vous n?en avez pas
assez du monde réel pour que vous veniez à présent dans mes rêves pour
me tourmenter ?
- Vous torturer? Vous tourmenter?

Pearl le regarda fixement.

-
Sans vouloir vous vexer? Avez-vous vu votre taille ? Votre gabarit ? Je
n?insinue en rien que vous êtes gros, mais regardez moi et regardez
vous. D?un coup de patte, vous pouvez m?écraser, d?un coup de crocs, me
broyer.

Le dragon regarda sa patte, puis la jeune femme.

- Dans le meilleur des scénarios, je vous donne une affreuse migraine.
- Et dans le pire des scénarios ?
- Un affreux mal d?estomacs, je ne suis pas comestible.

Il ne pus s?empêcher de sourire face à la naïveté de Pearl.

- Et la magie ?
- Je n?y connais rien. D?après un ami, mes dons m?auraient été muselés, mais je ne cherché à réellement savoir.
- Pourquoi ?
- Cela m?effraie.
- Comment connaissez-vous les anciens textes des chevaliers dragons ?
-
De ce qu?il me reste de souvenir du temps où j?étais vivante, ma
famille et moi vivions avec des dragons. Aujourd?hui, je ne sais pas
comment s?est devenu là-bas.
- Pourquoi ?
- Je ne suis jamais retournée chez moi, personne ne m?attend.
- Votre famille ?
- Morte.
- Excusez-moi, je ne voulais pas réveiller de douloureux souvenirs.
- Ce n?est rien, vous ne pouviez pas le deviner.
- Vous ne souhaiteriez pas savoir se qu?est devenu le royaume d?où vous venez ?
-
Regardez-moi, je suis devenue un vampire. Mon monde est fait de nuit et
de noirceur. Je ne vais pas retourner là-bas pour que des regrets
viennent me hanter. Et vous, pourquoi êtes-vous si triste ? Votre
souffrance est palpable?
- J?ai été trahi, torturé, humilié, bafoué et dupé, par ceux en qui j?avais confiance.
- Où êtes-vous en ce moment ?
- Dans une cage.
- Non ça c?est votre corps.
- Que voulez-vous dire ?
-
Vous vous trouvez ici, avec moi et votre corps se trouve dans une cage.
Servez-vous de votre esprit pour vous évader. Ce sont vos songes, vos
pensées et par conséquent vos règles.
- J?avoue ne pas y avoir songé?
- Cela ne m?était pas venue lorsque j?étais captive chez mon maître, ce n?est qu?une fois libre que je l?ai compris.
- Et votre corps à vous, où se trouve-t?il ?
- Sur une paillasse chez une vieille chouette, complètement folle.
- Une chouette? Etes-vous dans un arbre ?
-
Non, dans un moulin, vieille chouette est une expression pour dire que
la vieille femme est une sorcière qui ne sort pas de chez elle.
- Elle est folle ?
- Complètement?
- Pourquoi êtes-vous là-bas dans ce cas ? Etes-vous folle vous aussi ?
- Non, du moins si, un peu mais pas à son niveau à elle. Je cherche un ami qui a disparu.
- Pourquoi êtes-vous si inquiète ?
- J?ai trouvé des traces de lutte.
- Ce n?est pas la seule raison de votre inquiétude n?est-ce pas ?
- J?ai besoin d?une pierre de foudre aux reflets de jade.
- Où se trouve le problème ?
- Elle est détenue par un dragon, un certain Lancedefeu.
- Je ne vois pas où se trouve le problème?
-
Je suppose que si je lui demande poliment, il ne va pas vraiment me la
donner sans faire d?histoire et je ne tiens pas à l?affronter.
- Vous pouvez toujours essayer?

Pearl
commençait à s?effacer et à disparaître. La voix de la vieille sorcière
retentissait dans tout l?endroit où la jeune femme et le grand dragon
noir se trouvaient.

- Dame? La nuit est tombée, réveillez-vous !
- Je dois vous laisser, faites attention à vous. J?espère vous revoir un jour, mais libre cette fois et dans la réalité.
- Attendez, je ne connais même pas votre nom?

Black
n?eut pas le temps de répondre qu?elle avait quitté le royaume des
songes pour revenir à celui de l?éveil. Elle se releva subitement.

- Merci pour tout.
- Ne me remercie pas mon enfant, ton voyage a commencé dans ton sommeil. Pars, ta route est encore longue.
- Je sais, mais merci quand même.
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Kitarian
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MessageSujet: Re: La Légende de Black Pearl   La Légende de Black Pearl Icon_minitimeLun 2 Avr - 13:23

Le vampire prit ses
affaires et quitta le moulin. Elle prit la direction du Val aux Fées.
Chaque jour, elle devait redoubler de ruses pour se dissimuler du
soleil. À la nuit tombée, elle reprenait sa route pour retrouver son
ami. Cette nuit-là, à sa grande surprise, elle trouva au c?ur de la
forêt enneigée un temple dédié à son père, Cornélius Van Helsing, le
premier de sa lignée. Elle hésita un instant et finit par y pénétrer.
Cela faisait des siècles que personne ne s?y était aventuré. Une
immense statue à l?effigie du défunt seigneur se trouvait au centre de
la première pièce. Sur les mus se trouvaient des portraits de sa mère,
de son frère aîné Luciann et d?elle-même. Ils étaient taillés dans la
pierre. Pearl s?agenouilla devant son père et prononça dans sa langue
natale, la prière de sa famille :

Wise and mighty you are force of the earth - Sage est puissante, tu es force de la terre
Fierce becomes the sea at your command - Féroce devient la mer quand tu la commandes
Winds of the south winds of the north - Vents du sud vents du nord
Let me hear your call - Laissez-moi entendre votre appel
Blow on my heart filling my soul - Soufflant sur mon coeur emplissant mon esprit
Give me the force of the storm? - Donne-moi la puissance de l'orage?


Puis,
elle mis sa main sur son c?ur et se releva. Elle s?enfonça dans le
temple. La salle suivante était démesurément grande. La végétation
avait recommencé à prendre ses droits. Des plantes courraient sur les
murs qui se lézardaient. Devant elle, taillé dans du marbre blanc, se
dressait un autel. Du lierre le recouvrait. Pearl retira les plantes de
la pierre blanche fissurée par le temps. Elle découvrit alors son
visage face à celui de son frère. Elle caressa ce dernier. Son c?ur se
serrait à chaque fois qu?elle pensait à lui? Qu?était-il devenu ? Lord
Magnus de Cornouailles lui avait-il fait la même chose qu?à elle ?
Etait-il encore vivant? Autant de questions sans réponse qui hantaient
chaque seconde l?esprit de la jeune femme. Deux empruntes de mains
avaient été sculptées dans le marbre. Elle y posa ses mains sans
vraiment savoir pourquoi. L?autel se mit à bouger. Elle eut un
mouvement de recul sous la surprise. Un étroit passage pour aller sous
le temple devint alors visible.

Pearl se demanda si réellement
elle avait intérêt à y pénétrer. Finalement sa curiosité l?emporta sur
sa prudence. Elle descendait les marches étroites en pensant qu?elle
perdait un temps précieux, mais le soleil était déjà levé. Elle avait
enflammé une torche pour éclairer son passage. La pièce dans laquelle
elle venait d?arriver était encore plus sombre que les autres.
L?obscurité ne la dérangeait pas, mais par réflexe, elle plongea sa
torche embrasée dans un bassin d?huile qui se trouvait devant elle.
Toute la pièce s?illumina dans un magnifique camaïeu de pourpre, de
rouge, d?ocre, d?or et de jaune. Quatre statues se dressaient debout
devant elle. Le temps les avait épargnées. Elles représentaient sa
mère, Catherina Van Helsing, son père, Cornélius Van Helsing, son
frère, Luciann Van Helsing et elle-même. Devant ses parents, se
trouvaient deux gros grimoires fermés, tandis que devant la statue de
son frère et la sienne, les deux livres étaient ouverts. Elle
s?approcha de celui qui se trouvait aux pieds de la sculpture qui la
représentait. Le texte s?écrivait tout seul, Pearl pu alors lire à
l?instant où elle posa les yeux sur les phrase « la jeune Angel Van
Helsing s?approcha du grimoire qui la concernait? ». Le livre narrait
son présent au moment même où il se déroulait. Elle regarda alors celui
de son frère, elle compris en voyant les mots se suivre, que Luciann
était encore vivant. Cette nouvelle réchauffa un peu son c?ur et son
âme. La jeune femme ne se permit pas de lire davantage. Elle prit les
quatre grimoires et remonta à la surface du temple. Le passage se
referma derrière elle.

En dehors du temple, il faisait encore
jour. Elle s?assit alors sur le sol, adossée au mur et commença la
lecture de l?ouvrage qui la concernait.

***

Angel Van Helsing
Dit
Black Pearl?





Angel Van
Helsing était né en un temps si lointain que même les Atlantes et leur
prestigieuse cité n?avaient pas encore vu le jour. Elle était la fille
cadette de Catherina et Cornélius Van Helsing, les souverains des
contrées qui portaient le même nom. Elle avait un frère, Luciann qui
était de deux ans son aîné. Le royaume Van Helsing se trouvait au Nord
Est de la Transylvanie.
Dès sa naissance qui eut lieu à la date
anniversaire de son aîné, elle n?avait d?yeux que pour son frère
Luciann. Il eut la primeur de son premier sourire. Les premiers mots,
les premiers pas de l?enfant ne furent que pour son frère Luciann. Les
premières bêtises de la petite fille furent également pour son grand
frère. Ils étaient très proches et inséparables. Lorsque la petite
atteignit ses cinq ans, Luciann en avait sept, leur père, Cornélius dû
partir en campagne. Il y laissa la vie. Les Van Helsing perdirent alors
tout. Ils furent réduits en servitude par leur nouveau seigneur, celui
la même qui avait pris la vie du père d?Angel, Sir Siegfried
Venderfield.

Le temps passa et Catherina ainsi que ses deux
seuls enfants furent déportés sur l?Isle de Grois. Ils avaient été
offerts à un nouveau maître : Lord Magnus de Cornouailles. Ce «
seigneur » était le premier vampire dit « évolué ». Ils prirent la mer
sur un vieux navire qui prenait l?eau et arrivèrent, après plus de deux
semaines de traversée, à destination. Ils furent envoyés sur le
chantier d?un temple et durent participer à la construction du bâtiment.

Par
une nuit d?hiver glacial, lors de la vingt cinquième année d?Angel, une
nouvelle fois sa vie bascula. Son frère aîné, alors âgé de vingt-sept
ans, disparut, enlevé par un mystérieux ennemi. Plus tard dans la nuit,
l?ensemble des êtres ayant travaillé sur le chantier, furent massacrés
sous les yeux de la jeune femme. Tout avait été mis en scène pour
accuser les lycanthropes. Lorsque Angel croisa la route de Lord Magnus
de Cornouailles, il fut surpris de la voir encore en vie. Il fit d?elle
un vampire en prétendant que s?était pour son bien et qu?elle pourrait
ainsi venger la mort des siens.


***




Pearl sentit la
nuit tomber. Elle referma le livre et remit sa lecture à plus tard.
Elle rassembla ses affaires et se remit en route. Il lui fallut une
semaine de marche pour arriver enfin au Val aux Fées. Elle mit deux
nuits de plus pour enfin arriver devant l?entrée de la grotte de
Lancedefeu.

- Bien? Nous y voilà?

Elle pénétra dans la
caverne avec une arbalète en main. Elle n?était vraiment pas sûre
d?elle. Quelques minutes plus tard, elle en ressortit en courant. Le
vieux dragon l?avait accueilli à coup de jet de flamme. Elle se plaqua
dos à la paroi de l?entrée de la grotte et entendit du fond de son
antre le dragon parler :

- Non mais ! On ne respecte plus rien de nos jours ! Est ce que je rentre chez toi sans y être invité moi ?

Entendant les propos qu?il tenait, Pearl leva un sourcil de surprise.

- Excusez-moi mon impolitesse Sir Dragon?
- Je ne m?appelle pas Sir Dragon.
- Sir Lancedefeu?
- Non plus !
- Dragon ?
- Non ! Recommence !

Elle entendait le dragon glousser du fond de sa grotte. Elle soupira.

- Lancedefeu ?
- C?est déjà mieux !
- Je vous prie de?
- Tu me trouves gros ?
- Non? Mais je ne vous ai pas bien vu non plus?
- Tu vois double ?
- Non pourquoi ?
- Alors ne dis pas vous ! Dis-moi j?ai l?air d?être dieu ?
- Non mais?
- Alors ne me prie pas !
- Tu es un petit comique toi?Dans quel guêpier, je me suis encore fourrée?
- Tu n?es pas un marchand ambulant ?
- Honnêtement, ai-je l?air d?un marchand ambulent ?
-
Mon père disait toujours que si ça a l?air d?un marchand ambulant, si
ça ressemble à un marchand ambulant, si ça sent le marchand ambulant
s?est que c?est un marchand ambulent ! Alors bouffe le ou il te plumera
!

Pearl sentit ses vêtements et grimaça.

- Bon d?accord
je ne sens pas la rose, je suis crasseuse mais quand même ! De la à me
prendre pour un marchand ambulent, il y a des limites ! Tu trouves que
j?y ressemble ?
- Je ne sais pas, je n?ai vu que ta croupe tu filais à toute allure !
- Et j?en suis certaine, ça te fait bien rire.
- Oh oui ! J?en ai les larmes aux yeux !
- Bon, Lancedefeu, puis-je entrer dans ta caverne sans risquer de finir grillée ?
- Tu ne veux rien me vendre ?
- Non.
- Même pas ton petit corps ?
- Je ne suis pas une catin !
- Oh ! Allé, fais preuve d?un peu d?humanité et de compassion, je suis vieux et fatigué.
- Non. Vieux pervers !
- Je n?ai aucune chance de te faire changer d?avis ?
- Aucune.
- Bon, t?attends quoi pour rentrer ?
- Que tu m?y invites paradis !
- Tu veux un carton d?invitation ? Des pétales de roses sur ton passage tant qu?on y est !
- J?arrive?

Pearl
soupira et entra dans la grotte. Elle avança prudemment et arriva
devant l?immense dragon. Elle se sentait minuscule et ridicule à côté
de lui. Elle faisait à peine la taille d?une de ses griffes. Le reptile
géant avait une magnifique couleur qui oscillait entre le bleu et le
violait suivant la manière dont la lumière se reflétait sur ses
écailles. Elle vit posé sur sa tête, le cristal de foudre aux reflets
de jade. Elle se demandait comment faire pour le récupérer sans risquer
le courroux du dragon. Ce dernier pencha la tête vers elle.

- Oh tu pues c?est une infection !
- N?exagère quand même pas, je t?avais prévenu que je n?étais pas de toute première fraîcheur?
- Oui? Bon? Va te laver il y a une source d'eau chaude là-bas?
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