Les Anges de Faelle
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Les Anges de Faelle

forum Elfique
 
AccueilPortailGalerieRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

 

 La Sentence de Cerisier...

Aller en bas 
AuteurMessage
Dangwalc'h
l'Hermite des Monts Menez
Dangwalc'h


Nombre de messages : 15
Date d'inscription : 03/04/2007

La Sentence de Cerisier... Empty
MessageSujet: La Sentence de Cerisier...   La Sentence de Cerisier... Icon_minitimeMer 9 Mai - 13:48

La Sentence du Cerisier...




Le regard trouble et le cœur résolu, je me tiens fermement en la verte plaine.
Les élans printaniers du vent, soulèvent mes cheveux et m'apportent quelques pétales parfumés, que sème un majestueux cerisier ; et qui, comme voulant défier mon suzerain, trône fièrement en maître sur la colline non loin...
Le printemps est là, et pourtant, me voila préoccupé, les pieds solidement campés, comme attendant une tempête qui tarde à venir, mais dont les échos se font déjà rage dans le lointain...
Je me retourne, comme voulant, l'espace d'un instant, fuir la beauté que caressent mes yeux et, qui contrastera, je le crains, l'horreur a venir.
Derrière moi, je vois, mille frères que mon Roi a mandés...
Tous ont attaché leurs cheveux, ont ceint de larges et épais baudriers, sur lesquels de lourdes lames ont été gainées...

Les voila tous à ma hauteur, Hommes et chevaliers, et déjà flotte dans les airs, cette subtile brise au goût de peur et de fer, qu'exaltent les mille parfums des fleurs printanière.
Un puissant vents de face s'élève, flattant nos etendars et portant à nos oreilles, les chants de guerre et l'Oliphants, prémices d'une bataille sans pareille...
Alors, un homme robuste et couronné, s'avance porté par son destrier comme sorti d'une légende, et professe une victoire proche.
Tous mes frères, sortent l'épée et portent le genou a terre...
Je monte alors sur mon cheval et constate au loin, les lances qui s'avancent, accompagné des tambours de guerre rythment la marche de l'orage.
J'entends mon cœur battre si fort que les mots de mon roi me sont inaudibles...
Une armée gigantesque se trouve par delà ce même cerisier, que tout a l'heur encore, je refusé de regarder craignant cette instant...
Ma main gantelet, empoigne les Rennes, dont le mors déchire le palais, de mon cheval qu'ils entraînent...
Une lueur vient de s'allumer dans les yeux de mes frères d'armes, de celles qui ne verront pas de lendemain...
Mon lourd casque me pèse, et m'aveugle à moitié.
Et je suis la, à attendre, que le cor déchaîne les furies, et comme de ces secondes qui se font heures, la plaine se fit silence, et à ce moment- là, dans la pâle brise du matin, mille pétales accompagnent le corbeau qui passe, comme pour déjà choisir ceux pour qui il croasse...
Les étendards flottent bien haut, les lances sont bien droites, le silence plane sur la plaine, comme ce souffle que génère une grande inspiration précédant un grand cri... quelle destinée caressera ma fin, moi qui suis poète, mourrai-je l'arme à la main...

Le cri de mon seigneur vint terrasser les silences, et déjà les Maîtres de Guerre s'élancent et fondent, comme le rapace sur le gibier, chevauchant leurs lourds destriers, accompagnés du vacarme des puissants cors de guerre, et du fracas des épées sur les boucliers.
Faisant naître mille Valkyries, et flattant de leur étrier les flancs de leurs chevaux en hurlant gloire et Furie...
Le mord aux dents et l'écume écarlate, mon cheval galope si près de la mort, que mon cœur s'en exalte...
Je ne vois ni n'entends, je ne tranche que les ombres, de ma lame, la morrigan libère ses doux chants, et en le cœur de mon ennemi, mon épée sombre, avec pour témoin le bel arbre fruiter, suppliant de ses millier pétales que l'on cesse de souiller, l'air et la terre de notre destin si brutal...
J'entends le sinistre sifflement, des flèches dans les airs, et déjà d'amères chaleurs me traversent de corps ; mes frères tombent, mais je tiens, au coté de mon suzerain, je vis et me bat, encore et encore...

Mon cheval est tombé emporté par quelques hallebardes, mais toujours je demeure.
L'akou me courtise, mais, je n'en ai peur, l'arme à la main et la rage au cœur, je charge encore et encore...
Me voila ereinté, et mon Blanc tabar de Rouge Souillé, couronnement de ma fin, que ce jour Adoube, le genouàa terre, j'attend la sentence du cerisier, qu'appliquera son bourreau qu'est mon ennemi... Mais rien ne se passe,
Suis-je absous... ou te délectes- tu, bel arbre de la fin du brave et du fou...
Je relève la tête, et les sens que la rage et la peur enserraient, se libèrent...
De nombreux pétales voltent encore au vent, comme autant d'années que je ne compterais plus, et le corbeau déjà se délecte de milles festins que nous lui promettons ...
Mes yeux caressent maintenant la triste désolation de la folie qui, tout à l'heure encore ne brûlait que dans nos yeux.
Elle semble m'avoir épargné, tout en étant encore plus cruelle avec moi qu'avec mes frères occis, en cette terrible vision...
J'en remets mon deuxième genou sur le sol et en implore le cerisier, qu'ai-je fait...
Me voila vivant mais mort, car jamais mon cœur ne saura me pardonner d'avoir ainsi souillé le pétale...
Mes larmes courent sur mes joues et tombent sur la terre, se mêlant à mon sang ainsi qu'à celui de mon ennemi, distillant la rancoeur, la haine et le mépris dont la terre de cette plaine est maintenant gorgée...

Je me relève et cherche du regard l'astre du jour, comme pour me rassurer, comme pour être sûr que, même dans l'ombre de la pleine de la mort, la lumière se fait...
Elle se fait, oui, mais plus éclatante encore, comme pour montrer du doigt l'horreur que contraste ses beautés...

Les douces chaleurs dont les brûlures se font maintenant tenaces, me contraignent à en chercher l'origine, me voila percé de cinq traits, que ma folie furieuse m'avait fait ignorer, j'inonde le sol de mon sang et de mes regrets... et déjà j'aperçois les vertes plaines du champ de Mars, la grande table du Père qui n'a qu'un œil ainsi que les Vals Fugaces, ou jamais ne meurent les Braves...
Je m'endors en la rouge plaine de la déraison, moi petit poète, au printemps et au cerisier j'en demande pardon, si il m'entendent... peut être...


Et vous pourrez entendre aujourd'hui encore, en la rouge plaine du cerisier, mon lourd cheval, le sol déchirer...
Et comme une ultime complainte, j' erre, sans haine et sans crainte, à la recherche de quelques chevaliers, dont brûlerait en leurs yeux, la sombre flamme des damnés, que j'éteindrais au mieux de mes mille années...

Et si de nouveau, en de vertes plaines, sous les regard d'un cerisier, la peur et la haine devaient de nouveau s'étreindre, du cœur et de l'âme de mille chevaliers, puissent- elles a jamais s'y éteindre.
Regardez avant la bataille et ne lui tournez pas le dos, ce cerisier qui vous assaille de mille et un pardon, laissez donc sa paix vous libérer le cœur, comme ses mille parfums en emportent le printemps, laissez donc éclore ses roses fleurs, et attendez que ses rouges fruits en redeviennent grands...



Dangwalc'h
Revenir en haut Aller en bas
 
La Sentence de Cerisier...
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Anges de Faelle :: Le Recueil de Dangwalc'h :: Receuil-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser