l'Homme et la Bête...

Arrêtez moi Arrêtez moi...


Me voila seul face à l'Astre,
Que la nuit les loups dénoncent.
Inévitable est le désastre,
Et l'Animal en moi s'annonce.


Déjà je sens les pales rayons du soir,
Emplir mon être qui se consume.
Me voila plongé dans le noir,
Et déjà mon corps Hurle à la Lune.

Qui sera Témoin du Fils de la Nuit,
Ultime survivant d'une Fureur si Cruelle.
Qui Offrira sont Sang jusqu'à la Lie,
Jouissant ainsi de mes Forces Eternelles.

Arrêtera t-on un jour, Mes Douces folies Nocturnes,
Que Balle d'argent me frappe que je cesse enfin de Vivre.
Qu'à jamais s'assèchent, mes soifs taciturnes,
Et que plus jamais, d'Innocence et de sang je m'enivre.




Me Voila Affreusement mutilé,
En mon âme et en mon Corps.
Mille tourmentes Vont m'affliger,
Durant un mois attendre encore...

Que la douce lunaison,
Me Caresse de nouveau de ses lumières.
Que l'animal se fasse Passion,
Et Que mon être devienne poussière...

Arrêtez moi... Arrêtez moi...


Voila encore les jours qui passent,
Isolant au fond de mon cœur.
Les Tristes Souvenirs Fugaces,
Du Goût subtile de vos peurs.

Voila les nuits qui me rappel,
Belle Lune en son apogée.
Vers ses rondeurs éternelles,
Je me tourne en son Verger.

Me voila encore sur la Lande,
Et déjà mon corps se déchire.
Ame et conscience, sur sol se rependent,
Et de mes mille larmes je crains le pire...


Témoin impuissant de cette folie causale,
Je "Suit" l'animal qui gratte à vos Portes.
Rouges seront mes dents en cette nuit fatale,
Car Folie et Fureur maintenant m'escortent.

Je sens chuter en mon être les très fonds,
Chaque mois j'en dépasse les Bornes.
A en effrayer mille dragons,
Et à en Essouffler mille Licornes.

La Lune est basse et déjà la vue m'abandonne,
Je ne suis plus que le Destrier.
De milles Silences mes Oreilles s'étonnent,
Le Monstre en moi me fait Vaciller.


L'instant maudit que l'Ombre Illumine
Arrive en cette Heure si Précoce.
Je tue et je prend, parfois contamine,
De Mille venins j'enchante vos Noces...


Arrêtez moi je vous en prie,
Voila que nous ne faisons plus qu'un.
Que balle d'argent fasse cesser le cri,
Qui à chaques Lunaisons revient...

Entendez le dernier instant de lucidité,
Que de ses Blancheurs la Lune exalte.
Terrassez moi, avant que ne vienne l'avidité,
Telle la Plume Sur le Cobalt.


A ceux qui m'entendent et ferment les yeux,
Puissiez vous exaucer toutes mes Prières.
Je repars dans la Nuit, pour aller Faucher ceux,
Qui sans conscience, ont juré mon Hiver...

Arrêtez moi Arrêtez moi...